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«#ItsNotOkay: sortons de l’omerta», l’air du temps d’Antonella Fracasso

La honte du viol empêche encore trop de femmes de dévoiler au grand jour cet acte répugnant, déplore Antonella Fracasso dans sa chronique l’«Air du temps».

16 janv. 2021, 05:30
airdutemps-antonellafracass

On pensait que #MeToo et #BalanceTonPorc avaient fait avancer la cause des femmes? Illusion. Depuis quelques jours, c’est le hashtag #ItsNotOkay qui enflamme la Toile. Le 31 décembre 2020, une Soudanaise a été violée par vingt hommes qui l’ont menacée avec un couteau. Cette horreur s’est passée à Khartoum, déchaînant l’indignation.

Dans le pays, la population a décidé de se mobiliser lors de manifestations pour dénoncer les violences perpétrées sans scrupule sur les femmes. Mais surtout, pour mettre fin à l’omerta qui règne sur les crimes sexuels. Le comble: selon Mediafrica, il semble qu’il n’y aurait pas de poursuites pour retrouver et condamner les auteurs de ce viol collectif.

Si le combat de ces militantes me conforte, je suis écœurée qu’on doive encore se battre afin que le viol soit reconnu comme un crime à part entière. Inconcevable. Encore trop de femmes ne dénoncent pas leurs tortionnaires. La honte du viol les empêche d’étaler au grand jour cet acte répugnant.

Hélas, les agressions sexuelles ne sont pas réservées au Soudan. Elles existent dans nos contrées. La loi du silence sévit aussi, même si depuis quelques années, davantage de femmes osent porter plainte. Pourtant, trop souvent, on entend des phrases ahurissantes du genre: «Ses vêtements étaient provocants…» ou «Elle l’a bien cherché…» #ItsNotOkay

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