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«Inoffensif, le parasite?», l’air du temps de Daniel Droz

Quand un parasite triomphe en Californie. Découvrez la chronique «Air du temps» de Daniel Droz.

15 févr. 2020, 05:30
AirDutemps-DanielDroz

Un sympathique parasite sud-coréen est venu squatter la traditionnelle remise des statuettes à Hollywood, dimanche dernier. Déjà palmé, ce parasite, aujourd’hui oscarisé, célèbre la lutte des classes. Celle-ci, du côté de Sunset Boulevard et de Mulholland Drive, on ne devait plus en avoir entendu parler depuis «Le clochard de Beverly Hills», non?

L’heure de la révolution n’a pourtant pas encore sonné. Avant un éventuel Grand Soir, les milliardaires des célèbres collines qui dominent Los Angeles, abrités derrière leurs murs, leurs grillages et protégés par leurs milices personnelles, peuvent dormir sur leurs deux oreilles.

Tout au plus, ils seront sur leurs gardes. Le moindre prof pressenti pour éduquer leur progéniture ou la moindre bonne engagée pour faire leur ménage vont susciter la méfiance. Sans oublier le prof de tennis ou de golf pour leur épouse. Le parasite à la sauce sud-coréenne, faut-il préciser, s’incruste et fomente le chaos. Un peu comme le clochard de Beverly Hills, d’ailleurs.

Heureusement pour les nababs angelinos, ce parasite est né de l’imagination d’un cinéaste. Les millions de Latinos qui peuplent la Californie, eux, n’envisagent pas pareil scénario. Ils sont venus chercher un ailleurs meilleur. La lutte des classes, ce n’est pas leur tasse de thé. Ils se contentent de le servir, le thé. Et de faire tourner la machine à dollars. Sans en tirer le moindre bénéfice.

Le parasite, lui, on le couvre de récompenses. Le juge-t-on à ce point inoffensif?

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