Aujourd’hui, jour pour jour, cela fait dix ans que l’Espagne a remporté la Coupe du monde 2010 en Afrique du Sud. Un événement dérisoire dans l’histoire de l’humanité, surtout récente, mais pourtant historique pour tout un peuple.
Chaque Espagnol, ou presque, se souvient de ce qu’il a fait ce soir-là, de comment il a fêté cette victoire en finale contre les Pays-Bas, de ce but d’Iniesta en prolongation. Un moment fou, intense, inoubliable. Une véritable délivrance suivie d’une explosion de joie nationale, d’une liesse incroyable et de plusieurs jours de festivités.
Ce genre d’événement unit tout un peuple, au-delà des différences régionales et politiques. Et en Espagne, cela n’est pas anodin. A n’en pas douter, ce 11 juillet 2010 demeure une des dates récentes les plus marquantes de l’histoire de ce pays. A l’image de ce qu’a représenté pour les Français le triomphe des Bleus lors de leur Coupe du monde en 1998. Dans ces moments-là, qu’on le veuille ou non, le sport démontre qu’il possède un pouvoir de communion que peu d’autres activités humaines parviennent à égaler.
Certes, depuis dix ans, beaucoup de choses ont changé, en Espagne comme ailleurs. Aujourd’hui, dans les rues de Madrid, de Barcelone, de Valence, de Bilbao ou de Vigo, on ne pourra pas commémorer cette date avec la même ferveur qu’en 2010. Crise du Covid-19 oblige.
Pour se consoler, les aficionados vont revoir le but d’Iniesta avec les commentaires enflammés de l’époque. En vérité, on ne s’en lasse pas et aujourd’hui, on ne va surtout pas s’en priver.