Les imprévus. Quoi de plus excitant dans l’existence?
Ils ajoutent du piment, nous sortent de notre léthargie quotidienne, nous poussent à réagir spontanément.
On m’a demandé de passer deux semaines dans des campings du canton de Neuchâtel, pour réaliser des reportages. A priori, c’était vraiment le bon plan. Je me voyais déjà rédiger mes articles sur la plage, sous un soleil radieux. Puis passer à l’apéro et aux grillades.
A lire aussi: Direction Le Landeron, dans «le plus grand camping du canton de Neuchâtel»
Mais non. Quasiment deux semaines de pluie non-stop.
N’empêche: au camping de Cortaillod, j’ai fait des rencontres inoubliables. A tel point que j’ai chopé les larmes aux yeux en repartant. Des gens authentiques et un peu givrés, comme je les aime.
Qu’est-ce que j’étais bien, tout au bord de l’eau. J’ai nagé 19 fois dans le lac en cinq jours, malgré le temps pourri. Une baignade tous les matins avant le petit déj’. Et toutes les autres dès que j’avais cinq minutes.
A lire aussi: C’est quoi, «l’esprit camping»?
Au Landeron, j’ai découvert les rives comme je ne les avais jamais vues. Rendues à la nature. Canards, poules d’eau, bébés cygnes et hérons s’offrant tranquillement un petit festin de vers en barbotant sur les chemins pédestres.
J’aurais été plus au sec à la maison, c’est évident. Le confort est un luxe dont on ne se rend pas toujours compte. Mais ça aurait été beaucoup moins enrichissant.