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«Grève silencieuse», l’air du temps de Bayron Schwyn

Découvrez la chronique «air du temps» de Bayron Schwyn.

31 mai 2019, 05:30
AirDutemps-BayronSchwyn

Bon, d’accord. On veut bien vous autoriser à vous balader avec vos apparats fuchsia dans les rues le 14 juin. A condition que vous preniez congé. Et que vous ne l’annonciez pas trop à la der non plus. Là c’est déjà limite, on avait dit au moins trois semaines avant. On doit pouvoir s’organiser.

Une grève qui dérange, qui complique la vie des entreprises, ce n’est pas très fair-play. C’est bien connu, on fait grève pour passer inaperçu. Alors par pitié, grévez en silence, Mesdames. Ou grévez au bureau, on fermera les yeux sur vos pin’s ostentatoires.

Si votre absence est trop bruyante, on va remarquer que vous servez vraiment à quelque chose, et là, plus d’excuses, il faudra vous rétribuer comme nous, les hommes. On aura l’air de beaux benêts, après toutes ces années à vous sous-payer sans raison.

Et on connaît la suite. Avec le goût du pognon, vient la soif du pouvoir. Vous voudrez prendre les commandes. Ce n’est pas pour dire, mais tout le monde est conscient des risques. Déjà au volant…

On vous voit venir. Il faudra reconnaître la charge mentale et le travail ménager. Avec vos idées, on va foutre en l’air l’économie, c’est sûr. Alors par pitié, le 14 juin, n’allez pas bosser et laissez vos collègues masculins assumer. Avec un peu de chance, on se dira enfin qu’on a été de sacrés cons…

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