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«Friture sur ma ligne», l’air du temps de Anouchka Wittwer

Pourquoi choisit-on une destination plutôt qu’une autre? Interroge notre journaliste.

24 juil. 2019, 05:30
AirDutemps-AnouchkaWittwer

Pourquoi choisit-on une destination plutôt qu’une autre au moment de prévoir nos vacances? Pour les paysages? Les activités culturelles? La notoriété du lieu? Les températures? Depuis que j’ai découvert l’Andalousie, personnellement, j’ai ma réponse: pour la bouffe.

Dans la province d’Almeria, le «grenier de l’Europe» tourne à plein régime toute l’année. Cette mer de plastique (près de 40 000 hectares de serres) produit fruits et légumes qui finissent notamment dans nos supermarchés: poivrons, tomates, fraises, melons… Et je suis prête à parier que l’on connaît davantage leur goût que les Almériens.

Dans un bar à tapas, commandez des «berenjenas con miel», littéralement des aubergines au miel, et vous aurez de grandes chances de voir débarquer un plat qui dégouline. Oui, c’est frit. C’est bon, mais nos papilles se demandent où est passé le légume. La friture, là-bas, ce n’est pas un mode de cuisson, mais de vie. Tout ce qui s’ingère est susceptible de finir dans un bain d’huile. Les légumes, les poissons, les œufs… Mais comment résister aux «croquetas», boules de friture fourrées de béchamel? Ou aux «chipirones», petits calamars… frits, évidemment?

Pour la traversée du dessert, vous n’échapperez pas à la graisse non plus. Sachez-le, le lait peut se frire. En Espagne, ça s’appelle la «leche frita», et c’est succulent. Cela dit, le jour où une boule de glace à la vanille frite est arrivée devant moi, j’ai été plutôt décontenancée. Heureusement que mes vacances ne durent que deux semaines, et que la friture ne se ramène pas à la maison.

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