Les films d’horreur font mes délices. Entendons-nous: les films d’horreur délicats et raffinés. Pas du grand guignol comme «Massacre à la tronçonneuse». Mais plutôt «La nuit des masques», «The Haunting», «Psychose», ce genre, sans oublier Polanski; «Le locataire», non merci. Du reste, ce n’est pas un film d’horreur, c’est un film sur la solitude et c’est parfaitement insupportable.
Regarder ces films au coin du feu ou avec un bon orage dehors, c’est extra. Confortable dans son fauteuil, et surtout, en sécurité. L’épouvante sur écran est d’autant plus délectable qu’elle est lointaine.
Or, la sécurité devient très relative ces temps-ci, contrairement à l’angoisse. Et la télé fait de son mieux pour nous conforter dans cette désagréable sensation: «Dr House», «Urgences», «Grey’s Anatomy», «Chicago Med»… Et hop, un p’tit dernier pour la route: «The Resident». Help!
Non mais! Quand vous êtes en avion, ils vous amusent avec «747 en péril»? Enfin, celui-là, il commence à dater et il y a longtemps que je n’ai plus pris l’avion, donc je n’en sais rien. Mais bref, qu’est-ce que c’est que cette fascination masochiste devant ce tripatouillage de viscères et de bip-bip des monitors? Parce que ces séries médicales cartonnent, en plus!
Par bonheur, nous avons «La septième compagnie», «Le gendarme de Saint-Tropez» ou «Les visiteurs» pour nous tenir au chaud. Mais quitte à fouiller dans les archives, pourquoi ne pas nous projeter «La mélodie du bonheur»? Ce film-là passe plutôt vers Noël; mais la célébration des fêtes devient elle aussi très aléatoire.
Ou, mieux encore, «Arsenic et vieilles dentelles»? Histoire de rigoler un bon coup. Et puis, bien qu’il soit en noir et blanc, ce film prend une curieuse actualité…