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Faire la part belle aux tifs blancs

Pourquoi dit-on qu’un monsieur aux cheveux poivre et sel est charmant et qu’une dame est négligée? Vive les femmes qui assument leur chevelure argentée, lance Antonella Fracasso.

14 août 2021, 05:30
airdutemps-antonellafracass

«De pareilles racines en deux semaines?», pensais-je l’autre jour en me regardant dans le miroir.  

J’ai aperçu mon premier cheveu blanc à 25 ans. Il paraît que c’est héréditaire. Au début, je les arrachais. Mais rapidement, je me suis mise aux colorations. Ça valait mieux si je ne voulais pas finir chauve à force de déraciner ces tifs immaculés.

Quand on est une vraie noiraude comme moi, masquer ses racines est un vrai calvaire. Et pour couronner le tout, ma tignasse pousse à la vitesse de l’éclair.

La vie est quand même injuste: pourquoi dit-on qu’un monsieur aux cheveux poivre et sel est charmant et qu’une dame est négligée? Dans notre société qui encense le jeunisme, les cheveux blancs sont synonymes de ménopause et de laisser-aller chez les femmes.

La tendance semble pourtant s’inverser gentiment. En juillet dernier, Andie MacDowell et Jodie Foster ont brillé avec leurs chevelures argentées sur la Croisette, à Cannes. Or, ces actrices ont sûrement été chouchoutées pendant des heures avant de monter les marches. Ce qui n’arriverait pas au commun des mortels…

Pendant le confinement, j’ai moi aussi arrêté les colorations. Le hic: avant d’avoir une belle crinière, il faut passer par l’affreuse période repousse et barre blanche. Sans oublier la pression sociale, trop forte pour assumer, je l’avoue. Mais je ne désespère pas de faire un jour la part belle aux tifs blancs.

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