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«Etoiles contraires», l’air du temps de Lea Gloor

Découvrez la chronique de notre journaliste Lea Gloor.

18 juin 2020, 05:30
airdutemps-leagloor

Mauro rayonne; alors que son restaurant était fermé durant tout le confinement, lui s’est débrouillé pour commercialiser la production de ses cinq parcelles cultivées en permaculture à Menton, dans le sud de la France. Une manière réjouissante de maintenir une activité, relatait «Le Monde» récemment.

Sauf que Mauro n’est pas le chef de n’importe quel restaurant. Son établissement, c’est Le Mirazur, 3 étoiles au Michelin, sacré meilleur du monde en 2019. Un cuisinier triplement étoilé se retrouvant à vendre ses fruits et légumes aux habitants de sa région pour tenir ses comptes à flot; la situation peut prêter à sourire.

Certes, tous les restaurateurs n’ont ni les moyens ni le temps de se transformer en jardinier, ne serait-ce qu’occasionnellement. Pire, même avec le déconfinement, difficile de se montrer optimiste comme bistrotier pour les mois à venir. Il n’empêche, cette revisite du «Candide» de Voltaire a de quoi faire frétiller non seulement nos papilles, mais aussi nos neurones. Alors qu’on intègre peu à peu l’idée d’une consommation plus mesurée et durable, l’espoir de pouvoir réinventer certaines professions pour leur offrir un avenir donne envie.

Mauro Colagreco compte aller jusqu’au bout de la démarche et intégrer dans ses plats le cycle lunaire qui joue un rôle dans la croissance des plantes. Une autre façon de se rapprocher des étoiles.

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