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«Epicéas mélomanes», l’air du temps de Nicolas Heiniger

Découvrez la chronique «Air du temps» de Nicolas Heiniger.

25 juin 2020, 05:30
AirDutemps-NicolasHeiniger

Pour sa réouverture, le 22 juin, le célèbre Grand Théâtre du Liceu, à Barcelone, a offert un concert à un public un peu particulier. Ce sont en effet 2292 ficus ou palmiers, disposés sur les fauteuils du parterre, de l’amphithéâtre et des trois étages de balcons de la salle qui ont pu assister au récital donné par un quatuor à cordes. Si ces plantes vertes ont manifesté leur enthousiasme de manière assez discrète, elles ont pourtant apprécié, c’est sûr.

Cette performance a été imaginée par l’artiste Eugenio Ampudia. Elle visait à inviter les êtres humains à réfléchir à la «durabilité» et à leurs «relations avec la nature». Le fait que les musiciens aient joué «Les Chrysanthèmes» de Puccini visait apparemment à filer la métaphore végétale, et non pas à offrir une oraison funèbre aux arts de la scène, fort mal pris en ce moment. Mais passons.

Et si on importait le concept dans l’Arc jurassien? Imaginons qu’on amène quelques dizaines de milliers de jeunes épicéas, dans des bacs à roulettes, à Festi’neuch ou au Chant du Gros. Ces festivals pourraient eux aussi construire leur programmation autour de ce concept.

Radiohead viendrait chanter «Fake Plastic Trees», tandis que Jethro Tull rejouerait l’intégralité de son album «Songs from the Wood». On pourrait même envisager la participation exceptionnelle, pour réinterpréter les tubes de Led Zeppelin, du chanteur Robert Plant.

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