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Enfer(mement)

Le 700e anniversaire de la mort de Dante, poète majeur du Moyen Age, tombe à pic en pleine pandémie, relève la journaliste Sylvia Freda.

22 févr. 2021, 05:30
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Nous vivons cette année le 700e anniversaire de la mort de Dante Alighieri (dit «Dante»), poète, penseur, homme politique florentin et auteur d’un chef-d’œuvre du Moyen Age: «La divine comédie». Divisé en trois parties – Enfer, Purgatoire et Paradis –, ce poème magistral, qui nous mène des inframondes aux dimensions les plus élevées, est considéré comme le premier grand texte en italien.

«Il faut voir un signe du ciel dans la conjonction de cet anniversaire et de notre situation présente», selon Christiane Rancé, romancière, essayiste et journaliste française.

La pandémie que nous subissons nous donne l’impression d’avoir plongé en enfer, nous invite-t-elle à remarquer. Mais nous y gogeons déjà depuis un moment. Nous nous sommes nous-mêmes «confinés et enfermés» dans un monde où nous faisons le Mal. Une «résonance» est dès lors à «entendre entre ces deux mots: enfer/enfermement».

Dans ce contexte, la crise sanitaire a ceci de bon qu’elle est en train de nous ouvrir les yeux sur les maux que nous commettons en nous et autour de nous: «Misère spirituelle, pauvreté incommensurable, négation de la personne, dévastation de la planète et mépris du vivant».

Elle nous fait ainsi entrer au Purgatoire, ce lieu de pardon qui rend réversible «l’irréversible» et qui nous souffle l’envie de nous améliorer, de travailler à notre bonheur commun, dans les innombrables sphères qu’il implique. Et là, l’espoir est permis que nous mettions ensuite le cap vers du Beau, vers le Paradis.

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