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Eaux d’ici et d’au-delà

Une vague de réfugiés climatiques est attendue d’ici trente ans, nous indique Sylvie Balmer dans son «Air du temps».

28 juin 2021, 05:30
AirDutemps-SylvieBalmer

Le déluge s’est abattu sur l’Entre-deux-Lacs et le vallon de Saint-Imier. Certains ont cru mourir, réfugiés dans leur grenier, tandis que les eaux en furie traversaient leurs logements et charriaient les véhicules.

Rapidement, comme dans le Val-de-Ruz deux ans plus tôt, on s’est mobilisé, solidaires, pour aider ceux qui ont «tout perdu».

On a alors eu une pensée pour ces anonymes entraperçus sur nos écrans lors de cataclysmes à l’étranger. Ceux qui ne reconstruisent pas, qui doivent abandonner leur région et recommencer leur vie ailleurs. Aux Philippines, en Chine, en Inde, en Afrique et aux Etats-Unis, les catastrophes naturelles ont poussé 16 millions de personnes à l’exil en 2018.

Selon un rapport de la Banque mondiale, 143 millions de migrants climatiques s’exileront d’ici à 2050, sans mesures concrètes pour le climat. Et pas seulement chez les pauvres loin des yeux, loin du cœur. En France, le sud deviendra invivable. Le nord, dont on a toujours moqué les records de pluviométrie, sera une oasis des plus prisées.

Pour un temps seulement. Selon l’ONU, les eaux devraient monter, en moyenne, de plus de 1 mètre à la fin du siècle. En Europe, 70 millions d’habitants (sur 500 millions) vivent sur un littoral et feront face à la submersion marine principalement due à la fonte des glaces.

On compte donc sur les pays industrialisés, gros émetteurs de CO2, pour changer de cap, et aussi appréhender autrement l’occupation des sols, afin que les événements exceptionnels de ces derniers jours ne soient pas le quotidien de nos enfants.

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