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«Der, die oder das Möbel?», l’air du temps de Jérôme Bernhard

Découvrez la chronique «Air du temps» de Jérôme Bernhard.

29 janv. 2020, 05:30
AirDutemps-JeromeBernhard

Après la barrière de rösti, celle du meuble en kit? Sans que cela ait eu la résonance de coups de marteau, on a récemment appris qu’Interio allait fermer boutique en Romandie et au Tessin. Les cinq succursales latines de cette chaîne de magasins d’ameublement appartenant à Migros vont disparaître, alors que les six autres situées en Suisse alémanique ont pu être sauvées, par l’entreprise autrichienne XXXLutz.

Ce géant au doux nom, qui ne fait pas que dans la literie, ne reprendra pas l’ensemble des points de vente d’Interio. Il justifie son choix par une logique implacable faisant fi des emplois en jeu: bêtement, Romands et Tessinois «parlent des langues qui ne sont pas employées dans notre groupe pour le moment», explique-t-il. «Les inclure aurait représenté un effort trop important.» Comme engager un interprète, perle sans doute rare au pays du quadrilinguisme?

Plus simplement, l’acquéreur craindrait-il la légendaire flemmardise du travailleur welsche et sa passion pour la «rigole» et les apéros de 16 heures? En fait, non, rien de tout cela n’est vrai (à part peut-être pour l’apéro).

XXXLutz, qui a également racheté Pfister, n’a pas tiré un trait sur la Suisse latine. Bien au contraire, le groupe vise une expansion dans tout le pays en 2022 ou 2023 et la place de numéro un sur le marché du meuble. Rien que ça. Mais pour que les knödels soient aussi savoureux que des boulettes suédoises, les communicants de cette entreprise devraient d’abord éviter les faux pas. Là, il y a de quoi se cogner le petit orteil. Au!

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