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«De la poudre aux yeux», l’air du temps de Patrick Turuvani

Découvrez la chronique «Air du temps» de Patrick Turuvani.

10 janv. 2020, 05:30
AirDutemps-PatrickTuruvani

Quand j’étais gosse, je trouvais ça plutôt cool. On invitait du monde à la maison, on aidait (parfois) nos parents à confectionner un bon repas de fête, on pouvait veiller tard, et j’ai encore dans les narines l’odeur de ces bombes que l’on faisait «péter» à minuit sur une petite assiette posée sur le tapis du salon.

Au-delà de ces tendres réminiscences juvéniles, j’ai plus de mal aujourd’hui avec cette frénésie universelle à vouloir absolument fêter la nouvelle année. Franchement, en quoi le passage de 23h59 à 00h00 du 31 décembre est-il différent de celui du 17 juin ou du 3 septembre?

Parce qu’il y a les bonnes résolutions, pardi! On annonce invariablement que l’on va perdre du poids, une main sur les bourrelets et l’autre dans le plat de biscuits. On promet que l’on surmontera son addiction au natel et aux réseaux sociaux, en se dépêchant d’annoncer la nouvelle sur Facebook et Twitter. On jure que l’on arrêtera de faire la gueule pour un oui ou pour un non (surtout pour un non), en claquant la porte-fenêtre pour aller bouder sur la terrasse. Même pas besoin d’ajouter un raton laveur pour comprendre que l’on n’est pas loin d’un inventaire à la Prévert.

Et tout cela pour du vent. Les bonnes résolutions du Nouvel An ne résolvent rien. C’est juste l’art de ne pas remettre au lendemain ce que l’on n’a pas fait le jour même. A l’image des fameuses bombes: une explosion de poudre aux yeux.

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