Vous aimez les manèges? Parce que là, c’est reparti pour un tour. A chaque fois que l’on gueule, on croit que nos voix ont porté assez loin pour être enfin entendues, et après on tombe sur le journal télévisé de l’inénarrable Jean-Pierre Pernaut, et force est de constater qu’on s’est bien trompé.
La chronique «L’œil de Michel», ce 18 juin, s’attarde sur un certain type de foot, et je pense que vous allez vite comprendre lequel.
Le journaliste ouvre les réjouissances ainsi: «Avec des gestes si délicats, au bout de doigts si fins, on peut comprendre que certains rêveraient d’être à la place de la balle». Nous, on ne rêve pas, et des balles, on s’en tire.
Il s’agit bien ici de récapituler en images la première semaine de la Coupe du monde féminine de football. Sans pression aucune, le sujet se poursuit: «Mais l’essentiel est ailleurs.» Ah, quand même! «Dans ce jeu léger de jambes, pour faire comme les garçons, du tricot sur la pelouse. Une maille à l’endroit, une maille à l’envers.» Ah non, fausse alerte.
Tout cela sur des images de gros mollets bien robustes, de tirs savamment exécutés qui finissent au fond des filets, et de visages en sueur qui respirent la rage de vaincre.
Des images au ralenti, bien sûr, sinon la naïve métaphore du tricot tomberait un peu à plat. A ce stade, on peut légitimement se demander si Monsieur Misogyne vient de gagner son pari contre un confrère ou s’il pensait réaliser une chronique pour le magazine «Phildar».
En tout cas, nous, on a qu’une seule envie: faire du jersey endroit avec les cordes vocales de Michel. Et je serai politiquement correct demain.