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Cressier, la boue et l’humanité

Notre journaliste Vicky Huguelet a passé deux petites journées à Cressier, la semaine passée. Difficile pour elle de penser à autre chose au moment d’écrire cette chronique.

02 juil. 2021, 05:30
AirDutemps-VickyHuguelet

Pas facile de trouver une idée positive après la semaine qui vient de s’écouler. J’ai essayé, vraiment. 

Parce que cet espace d’écriture libre permet de se changer les idées (et celles des lectrices et lecteurs). 

Parce que j’ai voulu trouver un autre sujet que celui qui a longuement occupé les médias ces derniers jours. 

Mais je ne parviens pas à oublier les yeux humides de ce Monsieur qui a perdu son jardin, auquel il tenait tant. J’aurais voulu le prendre dans mes bras. Mais le Covid-19 ne le permet pas.

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Je ne peux pas non plus oublier le visage de ce pote, livide. Ni sa voix blanche. 

Pourtant, c’est le même qui riait, quelques heures plus tard, en essayant des baskets dans le centre de dons. «T’aurais pas les mêmes en noir?», a-t-il lancé à une bénévole.

Premier sourire. Et pas le dernier. Je n’oublie pas non plus la quantité de nourriture, d’habits, de jouets que j’ai vus à ce même endroit.

Je suis souvent pessimiste en ce qui concerne l’être humain. Je fais partie de celles et ceux qui pensent que la Terre se porterait mieux sans nous. 

Pourtant, la capacité des femmes et des hommes à se sortir des situations merdiques me fait aimer l’humanité. Une fois les bottes dans la boue, les rangs sociaux n’existent plus. Chacun y met du sien. Aide sa voisine et son voisin.

Si seulement cette prise de conscience pouvait avoir lieu au niveau global…

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