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Cinquante nuances de vert

Maintenant qu’il a presque cinquante berges, Patrick Turuvani trouve que les gens de cet âge – qui lui semblaient quasiment archaïques lorsqu’il était petit – ne sont finalement pas si vieux que cela…

09 avr. 2021, 05:30
AirDutemps-PatrickTuruvani

Par définition, un mot veut toujours dire ce qu’il signifie. Mais il en est dont le sens évolue avec le temps. Prenez les mots «jeune» et «vieux», par exemple…

Quand j’étais gamin, un vieux était quelqu’un de plus grand, que je regardais avec envie parce qu’il avait le droit de faire des choses qui m’étaient encore interdites. C’était parfois un ado, le plus souvent un adulte. Mes parents, forcément, faisaient partie du lot.

Or aujourd’hui, en remontant le fil de mes souvenirs, je suis souvent effaré de me dire que ma mère ou mon père avait peut-être 30 ou 35 ans lors de tel ou tel événement. Mes yeux d’enfants les voyaient vieux, alors qu’ils étaient bien plus jeunes que je ne le suis désormais.

J’atteins en ce mois d’avril le demi-siècle d’existence, ce que j’imaginais être le moment charnière où l’on bascule définitivement dans la catégorie des vieux gonds.

Mais ça, c’était avant. Le curseur entre jeunesse et vieillesse se déplace à mesure que l’on grandit, et c’est parfois en grinçant un peu que je m’efforce de rester du bon côté de la ligne. A mi-chemin entre l’autodéfense et la méthode Coué, il me plaît de penser que de la jeune pousse à la moisissure, il n’y a finalement que 50 nuances de vert.

Peu importe les mots que l’on met dessus, le bel âge, c’est toujours celui qu’on a. Et vous en conviendrez avec moi, 2021 n’est pas la pire des années pour sortir de la quarantaine.

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