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«Christophe, reviens!», l’air du temps de Sophie Winteler

Christophe, c’était le chanteur aux «Succès fous», comme «Aline» ou «Les paradis perdus», qu’il s’en est allé rejoindre. Découvrez la chronique «Air du temps» de Sophie Winteler, rédactrice en chef adjointe.

19 avr. 2020, 18:00
AirDutemps-SophieWinteler

«Et j’ai crié, crié… Christophe… pour qu’elle revienne.» Qu’elle? C’est Christophe qui criait afin qu’Aline revienne. «Aline», tube mythique, a lancé le chanteur en 1965. Jeudi, il a entonné sur le mode mineur «Je suis parti», pour de bon. Son «Goodbye, je reviendrai», et bien non, il ne reviendra plus. Il a rejoint «Les paradis perdus», ceux si joliment écrits avec des «Mots bleus» par son pote Jean-Michel Jarre.

Christophe était un chanteur au «Succès fou». «J’en ai joué du succès. Les chanteurs ont un avantage à mon avis monumental, c’est une embellie de la vie.» Il a aussi composé «Reviens Sophie», l’année de ma naissance! Pas son meilleur blues.

Il appartenait au cercle des monstres yé-yé. A été un des premiers avec Polnareff, Gainsbourg ou Bashung à mettre l’orchestration en avant, à malaxer les sons et pas «Pour un oui pour un non». Populaire, expert en romance au long cours, il était aussi fasciné par les défricheurs, tels que Lou Reed ou «Enzo» Ferrari: il a cassé un nombre inimaginable de bolides italiens.

Christophe n’était pas une «Marionnette». Ni même un «Mickey» de Walt Disney, une star des magazines. C’était un «Beau bizarre» du nom de son album taxé en 78 de mythique – encore – par le magazine «Rock&Folk». Un macho à moustache d’Aramis, avec une voix efféminée. Un dandy, comme écrit avec des «Mots fous» dans sa bio «Christophe: portrait du dernier dandy».

Jeudi, il a cassé sa voix et sa «Drôle de vie». Décédé à Brest d’un emphysème, une maladie pulmonaire et non, semble-t-il, du Covid-19. On a eu beau crier «reviens»…

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