J’ai passé tout l’été à me demander quand le Musée d’histoire naturelle allait changer d’exposition. En me disant: «Vivement!» Non pas que l’exposition en question ne m’ait pas plu, mais plutôt parce que ma pétolette s’est prise de passion pour les pôles – en réalité, pour les manchots de la banquise.
Les animaux, les animations, tout ce qu’on peut toucher, écouter, observer. Le musée est devenu son terrain de jeu favori par temps de pluie. On n’allait pas se plaindre, c’était vraiment génial.
Après les premières visites, j’avais appris énormément de choses. Après notre 35e passage, j’avais enfin réussi à voir les explications en entier et à comprendre les subtilités de l’albédo, présentées dans un petit film. Et ça tient de l’exploit. Les boutons pour sélectionner et lancer la projection étaient placés à hauteur de petites mains. Ou l’enfer du zapping. Mais au bout d’un moment, il faut bien l’avouer, on avait quand même fait le tour.
Alors que l’exposition est maintenant terminée et que je vois le ciel se couvrir, je redoute finalement des heures encore plus sombres. Celles où ma pétolette me demandera: «Maman, on va voir les pingouins?» Et celles où je devrai lui annoncer la fin des pôles.
Julie Pellaux