Les inconditionnels de la baballe ronde n’en pouvaient plus. Hourra, leur attente a pris fin. Crampons, protège-tibias et folies capillaires ont repris leurs quartiers: les terrains de foot. A huis clos, bien sûr.
Sans public, pas d’ambiance. Résultat: le téléspectateur moyen s’attarde plus volontiers sur les détails qui vont le tenir éveillé devant, au hasard, un alléchant Augsbourg - Paderborn 07 (0-0). Des détails aussi saugrenus qu’amusants.
Lors du dernier Juve - Milan, on a vu des joueurs qui, par habitude, après l’hymne d’avant-match, applaudissent le «public». On a assisté, toujours à Turin, à une minute de silence en l’honneur des victimes du Covid, qui aura duré 91 minutes plus les arrêts de jeu.
En Espagne, on a entendu des chants de supporters remplacés par des sons préenregistrés de jeu vidéo, parfois désynchronisés. On a aussi vu un public virtuel qui apparaît et disparaît selon la bonne volonté du logiciel qui le gère. Le plus grand exploit revient cependant au fan, en chair et en os, qui a surgi de nulle part pour interrompre le jeu à la 54e minute de Majorque - Barça.
Quant à la palme de la malchance de ce second début de saison, elle revient à un preneur de son de Leipzig - Fribourg, seul dans une tribune de 10 000 places, qui s’est pris un tir en pleine poire. Conclusion: ça fait mal, mais c’est divertissant.
On se réjouit de voir quel spectacle nous réservent les 30 supporters «rouge et noir» tirés au sort pour assister au Xamax - Thoune de samedi. La Maladière accueillera l’une des plus belles affluences d’Europe. Si ça, ça ne crée pas l’événement…