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«Ces chères découvertes», l’air du temps de Julian Cerviño

Cet été, les vacances ont été chamboulées pour beaucoup d’émigrés vivant en Suisse. Dans son «Air du temps», Julian Cerviño nous parle de cette période vraiment spéciale.

25 août 2020, 05:30
AirDutemps-JulianCervino

Beaucoup d’immigrés et leurs enfants ont vécu un été déchirant sans pouvoir retourner dans leur pays ni, surtout, retrouver leurs familles et leurs amis. Difficile, triste, de devoir y renoncer à cause de ce maudit virus.

Bien malgré elles, ces personnes ont dû rester en Suisse et certaines en ont profité pour mieux découvrir ce pays qui les accueille depuis des décennies. L’occasion était belle pour faire un tour aux Grisons, région vaste et peu connue par beaucoup, surtout en raison de son éloignement.

Donc, là, il n’y avait plus d’excuses et cela valait le détour. Découverte de coins incroyables au volant ou à la force des jarrets et des mollets. On en a pris plein les yeux, les genoux et le dos.

Des cols, des montagnes, des cabanes, des glaciers et des lacs, c’était magnifique. Le partage avec les habitants et surtout avec le personnel hôtelier a été chaleureux, souvent italien. Grazie mille!

Mais bon voilà, au final, en cinq jours de vacances, on a grillé le budget de trois semaines en Espagne, en France, au Portugal ou en Italie. Et, avec tout ça, on n’a pas réussi à consoler les parents et amis qu’on n’a pas retrouvés cette année.

Au final, ces découvertes deviennent vite chères, autant en termes pécuniaires qu’émotionnels. Alors merci pour ce dépaysement helvétique très cher virus, mais si l’année prochaine tu pouvais nous lâcher les basques et nous laisser voyager, ce serait vraiment sympa.

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