Pour beaucoup d’entre nous, les souvenirs de cours d’éducation sexuelle sont flous. Seules quelques bribes subsistent… Comme cette question, embarrassante, que l’on vous a posée à 12 ou 13 ans devant des camarades d’école aux joues plus ou moins écarlates: «Qui a déjà vu un film porno?» S’en étaient suivis un silence et des regards croisés, scrutant la première main courageuse qui osera se dénoncer.
Autre flash: à 9 ou 10 ans, ce déballage de préservatifs fantaisistes en classe façon «soirée Tupperware». Vous vous souvenez vous être bien marrés, ce jour-là, en découvrant une capote à tête de cactus. Mais impossible de vous rappeler du message que voulait faire passer la prof…
La faute à une mémoire défaillante? A un tabou? Ou à des méthodes d’apprentissage pas assez frappantes? Ces questions, Nick Kroll et Andrew Goldberg, deux amis d’enfance, se les sont probablement posées avant de créer «Big Mouth», série de dessin animé qui en est à sa quatrième saison, sortie vendredi sur Netflix. Son ambition: dédramatiser les affres de la puberté sur un ton trash, décomplexé et avec beaucoup beaucoup d’humour. Masturbation, premières règles, slut-shaming, homosexualité, taille du zizi… Tout y passe dans ce pied de nez au puritanisme à la fois potache et intelligent.
Alors, parents, si votre préado fait montre de s’intéresser à la chose, et que vous ne vous sentez pas le courage de la lui expliquer, parlez-lui de «Big Mouth». Bien qu’il soit fort probable qu’il ou elle vous ait devancés.
La bande-annonce de «Big Mouth» saison 4:
La bande-annonce de la saison 1: