C’est vrai qu’elle existe, cette autre solution. On peut décider de ne plus du tout porter de masque et de continuer à vivre comme avant, ou presque, avec quelques adaptations ici ou là.
Bien sûr, les contaminations se maintiendraient longtemps à des niveaux très hauts, car l’efficacité du masque, bien porté, n’est plus à démontrer, pourvu qu’il soit de bonne qualité. Pas plus que l’extrême contagiosité du virus Sars-Cov-2.
Il y aurait donc encore plus de morts dans les prochains mois en Suisse, dans des hôpitaux débordés. Surtout des personnes âgées et des personnes plus vulnérables, qui finiraient par être contaminées malgré toutes les précautions. Pas des centaines de milliers, non, mais des milliers. Et aussi bien davantage de personnes gardant des séquelles plus ou moins sévères du Covid. Ce serait le prix à payer.
C’est vrai qu’elle existe, cette autre solution. Mais parce que je veux préserver les anciens, les personnes malades, parce que je tiens aux miens, aux vôtres, et parce que je veux pouvoir continuer à me regarder dans le miroir, je peine à comprendre ceux qui la défendent.
Dans le doute, car on ne sait pas tout sur ce virus, je préfère me fier aux meilleurs spécialistes de Suisse et d’ailleurs qui nous demandent de prolonger l’effort pour éviter une seconde vague pire que la première.
C’est établi: le lavage des mains, la distance entre personnes et le masque limitent considérablement la propagation. J’attends comme beaucoup le vaccin ou le traitement qui nous sortira de là. En attendant, je mets mon masque. Je préfère payer ce prix-là.