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"Aux 'peaks' de l'ennui", l'Air du temps de Jérôme Bernhard

Découvrez la chronique "Air du temps" de Jérôme Bernhard.

24 avr. 2019, 06:28
AirDutemps-JeromeBernhard

«Oh moi, tu sais, ces trucs avec des fées et des dragons, très peu pour moi!», a esquivé un collègue. Il répondait à l’interrogatoire d’une autre collègue qui ne comprenait pas pourquoi il se refuse à faire comme tout le monde, soit saliver devant les amours incestueuses de Daenerys et Jon dans l’ultime saison de «Game of Thrones».

C’est vrai ça, pas besoin d’être un sérivore patenté pour s’intéresser aveuglément au Trône de fer et à l’avenir du royaume des Sept Couronnes. Il y a des mythes que l’on ne touche pas. Ou plutôt que l’on regarde sans se poser de questions!

«Tout comme ‘Twin Peaks’», n’aurait pas dû me lancer un pote, récemment. Résultat: sans discuter, je me suis engouffré dans la saison 3, celle sortie au forceps en 2017, 25 ans après les deux premières.

Ici, pas de fée, pas de dragon. Juste une série devenue culte pour ses acteurs, son univers suranné et grâce surtout à la folie de son coauteur, David Lynch.

Sorte de bras d’honneur adressé à l’industrie télévisuelle, cette troisième saison peut très souvent faire penser au «Chien andalou». Sauf que le chef-d’œuvre surréaliste de Buñuel et Dalí ne dure, lui, qu’un gros quart d’heure, contre 18 épisodes sans queue ni tête... d’une heure pour «Twin Peaks, le retour».

Les critiques ont crié au génie. Disons qu’après neuf épisodes visionnés – et une bonne trentaine de siestes involontaires sur le canapé – on cherche encore à savoir pourquoi.

De quoi envier ce collègue buté qui a su s’ériger contre la dictature du «Mais-pourquoi-tu-ne-regardes-pas...?».

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