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«Au bal masqué, ohé ohé», l’air du temps de Loïc Marchand

Jura et Vaud rendent le port du masque obligatoire dans les espaces publics. Neuchâtel ne l’impose pas encore. Pour combien de temps? Découvrez la chronique «Air du temps» de Loïc Marchand.

06 juil. 2020, 05:30
L'Air du temps de Loïc Marchand

Et si le titre du morceau «Le bal masqué» de La Compagnie Créole avait été visionnaire quant au style de nos futures soirées? Vous l’avez, vous, votre masque?

Dans le canton de Neuchâtel, vous devez encore être une minorité. Jura et Vaud rendant son port obligatoire dans les espaces publics, le Conseil d’Etat a, de son côté, décidé vendredi de… ne rien décider. On dirait que l’exécutif cantonal ne fait que repousser l’échéance. Qu’est-ce qu’il y aurait de plus logique que de rendre les masques obligatoires?

Depuis le passage du dernier cap de déconfinement début juin, la population a eu ce besoin irrépressible de retourner à ses habitudes, (a)normales ou pas soient-elles. Pouvons-nous vraiment nous blâmer collectivement d’avoir rempli parcs, bars et discothèques de cette manière? Sans doute (un peu). Nous avons agi tel un enfant à qui on aurait piqué son jouet préféré pendant trop longtemps. Sauf que ce jouet, en l’occurrence, c’était notre liberté.

Cependant, regardons les choses en face: ce virus va modifier profondément nos manières d’appréhender la vie et notre société. Ces quelques semaines n’étaient qu’une parenthèse dans un processus de changement de nos habitudes. Certains s’y accrochent avec l’énergie du désespoir. Au lieu de la gâcher à retenir notre passé, n’aurions-nous pas meilleur temps de la focaliser sur notre avenir?

Il va falloir lâcher prise. Certes, ça ne va pas être simple. Mais nous allons, un jour, parvenir à surmonter notre peine. Nous trouverons des alternatives, de nouvelles façons d’apprécier la vie.

Et si, par exemple, nous montrions davantage d’empathie les uns envers les autres?

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