Lire un Gaston Lagaffe, ça vaut bien une séance chez le psy. Ces temps, je me plonge dans les bouquins (que je relis), plutôt que de regarder les infos ou Facebook. Histoire de m’aérer la tête et d’échapper à ce martèlement obsédant: alerte, alerte, qui entasse couche d’angoisse sur couche d’angoisse. C’est lourd. Il n’y a que les prévisions météo qui sont ensoleillées. Donc, vive les bouquins, vive les BD!
Je raffolais d’Astérix du temps de Goscinny, puis j’ai laissé tomber: ce n’était plus ça. Or, un ami m’a signalé qu’une nouvelle équipe était à la barre: Astérix était redevenu lisible. Par exemple, «Astérix et la Transitalique». Cet album est paru en 2017, retenez bien la date. Il s’agit d’une course de chars à travers toute la péninsule italienne, ouverte aux Romains et non-Romains. Mais c’est un Romain qui doit gagner, a ordonné Jules César.
Justement, les Romains ont un super champion: Coronavirus (son chef navigateur se nomme Bacillus)! Nous avons ainsi le plaisir de voir Coronavirus applaudi à tout rompre par une foule en liesse. Il porte un masque que nous qualifierions volontiers de diabolique. Mais nous avions des préjugés sur Coronavirus en 2017? Allô, mais allô quoi! La première fois que ce nom est apparu dans la rue, c’était bien après Noël, qu’on a encore pu fêter au coude-à-coude. On nage en plein triangle des Bermudes! Toujours est-il que Coronavirus est démasqué, et après avoir muté en un virus beaucoup plus agressif, il finit par déclarer forfait. Grâce à d’irréductibles Gaulois et… à un nid-de-poule.