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«Apocalypse by night», l’air du temps de Daniel Droz

Découvrez la chronique «air du temps» de Daniel Droz.

20 juil. 2019, 05:30
AirDutemps-DanielDroz

A l’heure d’écrire ces lignes, la chaleur a baissé d’un cran. La sueur ne perle plus sur la page blanche. Au loin, la plage n’est pas l’endroit propice à la réflexion. Trop de bruit. Trop de cris d’enfants. Trop de tout.

Un peu plus près, derrière la dune, la forêt ressemble à s’y méprendre à la face dévastée de John Hurt dans «Elephant Man». Comme si un coup de vent avait éparpillé les allumettes sur le sol. A peine séchées, des cicatrices à perte de vue.

Venant de la mer, un homme s’avance. A petits pas. Hagard. On devine derrière lui une carcasse métallique. Un engin d’un autre âge. Un avion? Une auto? Difficile à discerner. De la fumée s’en échappe.

L’homme se rapproche. Un casque pend à sa main. Son teint transpire la peur. Un survivant? Un crash? Une mutinerie? Une évasion? Un exil? Les questions s’entrechoquent. Comme les vagues se brisent sur les côtes.

Subitement, une horde émerge de la forêt. Ces hommes brandissent des bâtons. Leurs hurlements font penser aux râles de Sylvester Stallone dans «Rocky». «Adrienne!» Ils foncent sur l’inconnu comme le loup sur l’agneau ou la lionne sur la gazelle. Sans pitié.

Je ne peux pas bouger. Non pas hypnotisé. Paralysé. L’homme tombe sous les coups. J’entends son dernier cri, son dernier souffle. Puis, le noir. Un flash. La lumière. Dans un lit. Fallait pas reprendre du dessert après le film de minuit.

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