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«Aller dans l’inconnu», l’air du temps de Bérénice L’Epée

S’en prendre aux bistrots n’y changera rien! Découvrez l’«Air du temps» de Bérénice L’Epée.

22 déc. 2020, 05:30
AirDutemps-BéréniceL'Epée

Offerts par le Service neuchâtelois de la santé publique, les chiffres concernant les lieux de contamination du 16 juillet au 4 décembre sont tombés la semaine passée. Ils nous apprennent que sur les 6635 cas confirmés sur cette période, 2919 sont d’origine inconnus. Mince alors!

Ce qui me fascine, outre le fait que l’on se tourne vers les chiffres comme vers un dieu pour se rassurer ou supporter les décisions politiques, c’est l’effarement à chaque nouvelle, face à la contamination. On dirait qu’à chaque fois qu’on nous présente un nouvel angle à propos du virus, c’est comme si l’on s’étonnait qu’en période de pandémie, le Covid-19 se propage, circule, et justement, contamine.

Ce que nous apprend surtout ce chiffre, c’est que dans 44% des cas sur une période donnée qui ne ressemble et ne ressemblera à aucune autre, il n’est pas possible d’affirmer où nous étions lorsque la couronne s’est posée sur notre tête. Mince alors bis.

Il ne s’agit pas, bien sûr, d’être fataliste face au virus. Un comportement responsable reste de mise. Mais s’en prendre aux bistrots n’y changera rien.

Si en apparence, les statistiques semblent fournir des coupables, à l’inverse elles ne témoigneront jamais non plus en faveur des musées, salles de spectacles ou bibliothèques qui étaient fermés sur la même période, forcément.

Mais si on veut vraiment jouer à ce jeu-là, il y a une valeur sûre: la famille. Après les contaminations «inconnues», c’est dans l’habitation qu’on est assurément tombé malade. A Wuhan, en Chine, les immeubles étaient murés. La catégorie «inconnue» paraît soudain moins effrayante, même s’il faudrait bien se garder d’y aller.

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