«Lorsque nous sommes toutes ensemble, le cosmos entier frissonne.» Cette citation, tirée de la chanson «Sisters» de l’artiste genevoise Flèche Love, résume parfaitement le propos de ce billet. Les mois précédents la grève des femmes de ce vendredi 14 juin ont conduit à une excitation commune. Le sentiment de se diriger vers un moment historique. Ensemble.
Chaque femme a forcément déjà vécu des situations désagréables, voire carrément horrifiques, simplement parce qu’elle est une femme. Soumission, harcèlement, dégradation, «humour» déplacé, taxe rose, salaire inégal, violences physiques et psychologiques, mariage forcé, mutilations génitales, avortement forcé, viol… la liste comporte autant d’injustices que de femmes.
Si nous voulons vaincre la terreur imposée par le patriarcat, nous devons nous battre. Ensemble. Toi, moi, elle et elles, main dans la main. Aujourd’hui, c’est notre journée. Je n’ai jamais été aussi fière d’être née femme. Avec vous, je veux faire valoir mes droits. Hurler mon indignation. Changer le cours de l’histoire.
A celles qui sont sceptiques quant à l’impact d’une grève qui n’en est pas vraiment une: venez. Ce n’est pas en nous terrant chacune dans notre coin que nous parviendrons à déclencher un électrochoc. Mieux vaut une grève sur les heures de travail que rien du tout. A celles qui ne peuvent pas venir par peur de perdre leur job ou pour toute autre raison: je vous promets de crier à votre place.