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A crédit

La propreté des pare-brise des voitures a inspiré cet «Air du temps» à Bayron Schwyn.

04 juin 2021, 05:30
AirDutemps-BayronSchwyn

Bientôt un mois que je vis à crédit. Comme vous. Et ce n’est pas la première année. Ça doit même être la 29e. Dès mon premier souffle sur cette Terre.

Mais je me suis fait à l’idée, comme presque tout le monde. Avoir besoin de trois planètes pour vivre semble irréel. Pour me rassurer, je me dis que les calculs du «Global Footprint Network» doivent être mal ficelés.

Mais même à mon petit niveau, dans notre minuscule canton de Neuchâtel, je vois bien que les choses changent. Le bourdonnement des insectes est devenu presque imperceptible. Quand j’étais gamin, je m’amusais à observer ces êtres à six pattes. J’ai même hésité à me lancer dans une carrière d’entomologiste. 

Quand je vois que le pare-brise de ma voiture à essence ne croise presque jamais le chemin d’un de ces malheureux volants, je me dis que je n’aurais pas trouvé beaucoup de travail sous nos latitudes.

Il y a celles et ceux qui minimisent, nous disent qu’en Chine, aux Etats-Unis, c’est bien pire. Pourquoi nous restreindre? Pourquoi vouloir moins emprunter, si la dette planétaire du voisin est colossale? Ce n’est pas nos petites économies qui vont peser dans la balance.

Je crois, au contraire, qu’il n’y a pas de petits profits pour le globe. Nous allons déjà devoir éponger les intérêts de nos prédécesseurs. Ils et elles n’ont pas su, voire voulu, lire en bas de page, en tout petit, les conditions du contrat qui nous lie à la nature.

A nous, aujourd’hui, de réduire les dépenses, inlassablement. A nous, aussi, de refuser les arrangements de paiement. Nous savons tous que ce n’est pas le genre de la maison d’effacer l’ardoise.

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