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«22 v’là la micro-agression qui débarque», l’air du temps de Sophie Winteler

Découvrez la chronique «Air du temps» de Sophie Winteler, rédactrice en chef adjointe.

30 mars 2019, 08:00
Sophie Winteler

L’histoire vient encore des Etats-Unis. Et fait frémir, une fois de plus. Des étudiantes d’une université ont dû lire Platon pour leur cours. Elles ont été choquées par le rôle de la femme dans les écrits du philosophe (427-348 av. J.-C.). Le professeur a été dénoncé et… condamné.

Toujours chez l’oncle Sam, il est de plus en plus difficile, quand ce n’est pas carrément interdit, d’aborder dans les campus des sujets touchant au racisme et à l’esclavage. Et que dire du sexisme. Tout cela sous le couvert de lutte contre les inégalités et les discriminations. Car en fait, en parler, relève de la micro-agression.

Ce mot qui nous vient également du Nouveau Monde, est né dans les années 1970. Il a été formulé par un professeur de psychiatrie de la fac de médecine d’Harvard (où Agassiz a également été professeur), pour qualifier le dénigrement racial qui, sur la durée, peut menacer la santé d’une personne. Depuis, par extension, les micro-agressions qualifient des expressions inconscientes qui ont trait au racisme ou au sexisme.

Se plonger dans l’Histoire ou les écrits de penseurs (Platon...) pour comprendre le présent et éventuellement bâtir l’avenir s’avère donc dangereux. Et même carrément «violent». Encore un terme brandit par une jeune génération d’étudiants qualifiés d’«intolérants» qui dénoncent les opinions qui dérangent. On fait quoi là?

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