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La ruche du HCC bourdonne

Certains jeunes du HCC ont l'esprit vagabond. Plusieurs d'entre eux sont en partance pour d'autres horizons. Le point sur la politique «jeunesse» du club.

30 janv. 2009, 11:07

a ruche bourdonne. Alors que les Abeilles butinent dans le haut du classement de LNB, certains jeunes abeillauds ont une soudaine envie de batifoler ailleurs. Ces départs ne laissent personne insensible aux Mélèzes. La preuve, hier soir, le staff technique s'est réuni avec les parents des novices pour leur expliquer leur politique et les sensibiliser à certains risques.

«Quelques juniors ont envie de passer professionnels avant l'heure», fustige Gary Sheehan. «Ils veulent brûler les étapes, alors que seul les surdoués y parviennent. Rien n'est gratuit. Il faut de la patience et du travail pour percer. Il s'agit aussi de fixer les priorités. La formation scolaire passe avant le hockey.»

Seul problème, les clubs riches convoitent de plus en plus vite les jeunes talents. Exemple: un novice a été voir du côté de Lugano si le miel était meilleur. Aux dernières nouvelles, il a rejoint sa ruche natale. De quoi faire réfléchir...

«Ce n'est pas la bonne solution pour un jeune de changer de club sans cesse», reprend Gary Sheehan. «Ces joueurs-là se forgent une mauvaise réputation. Ils doivent effectuer les bons choix aux bons moments. C'est cela que nous expliquons aux juniors et à leurs parents. Nous leur présentons aussi le fonctionnement administratif du hockey suisse. Ce n'est pas aussi facile que cela de partir et de revenir. Nous les rendons aussi attentifs au fait que le cadre dans lequel évoluent leurs enfants est essentiel.»

Et l'herbe n'est pas toujours plus verte ailleurs. Avec plusieurs formateurs titulaires de diplômes Jeunesse et Sport, le mouvement juniors du HCC assure une formation de qualité.

Reste la question centrale: pour se prémunir contre la fuite des talents, le HCC n'aurait-il pas intérêt à miser plus sur ses jeunes en première équipe? «Il faut savoir ce que l'on veut», coupe Gary Sheehan. «Je peux faire jouer des jeunes même s'ils n'ont pas encore le niveau. Les résultats de l'équipe s'en ressentiront et il sera difficile de jouer les premiers rôles.» Certains juniors auront pourtant leur chance en LNB ou même en LNA (en cas de promotion) aux Mélèzes.

La preuve: des contrats de deux, voire trois, saisons ont été proposés à Anthony Huguenin et Raphaël Erb. «Nous les avons déjà fait monter en juniors élites une saison plus vite que prévu», rappelle Gary Sheehan. «Ces deux arrières devraient être les septième et huitième défenseurs la saison prochaine. Mais ils doivent être patients et persévérants pour avoir leur place. Il y a un énorme fossé entre les juniors élites A et la LNB.»

Il est aussi évident que pour avoir sa place dans le HCC actuel, un jeune doit démontrer plus de capacités que certains produits du club éclos voici trois saisons. «Le contexte est totalement différent», rappelle Gary Sheehan. «Quand j'ai repris l'équipe en 2006, le club venait d'éviter la faillite. L'équipe était en construction. Maintenant, tout le monde est plus exigeant. La pression a augmenté. Les perspectives d'avenir demeurent aussi intéressantes chez nous. Un jeune n'aura pas forcément plus de chance de jouer dans un club de pointe ailleurs.» /JCE

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