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Dix anecdotes pour raconter le HC La Chaux-de-Fonds

Difficile de résumer une histoire aussi riche que celle du club chaux-de-fonnier. Des premiers matches aux incendies à l’étranger, voici un florilège pour en raconter une partie.

02 févr. 2019, 08:00
Les hockeyeurs du HCC (en haut, PeterStammbach, Philippe Jeannin et Francis Reinhard en 1971) n’ont pas toujours pris soin de leurs trophées.

L’histoire du HC La Chaux-de-Fonds est riche en histoires et anecdotes. Nous vous en proposons dix. Vous en trouverez davantage dans le livre du centième («Le HC La Chaux-de-Fonds 1919-2019: un club cent histoires», publié aux éditions Attinger SA).

1. Premiers matches difficiles: une correction à Gstaad

Fondé le 6 février 1919, le HCC ne dispute pas tout de suite des matches de championnat. L’arrivée d’un certain Louis Dufour (voir aussi 10e anecdote) permet aux hockeyeurs chaux-de-fonniers de s’émanciper et de progresser. Ils disputent un premier match le 7 janvier 1922 contre Rosey Gstaad et essuient une correction (1-20).

Le lendemain, lors d’une première rencontre qualificative du championnat de la zone ouest à Château-d’Oex, ils perdent contre Servette (1-7). Il faudra attendre quelques années pour que les pionniers du HCC deviennent compétitifs.

2. Un camarade entraîneur privé d’équipe nationale

Légendaire joueur helvétique, Reto Delnon est devenu entraîneur et même président du HCC. Ce Grison, natif de Samedan, s’est pris d’amour pour le club chaux-de-fonnier et sa ville durant les années 1950. Ses frères (Othmar et Hugo) l’avaient aussi rejoint.

Sa réputation et ses compétences lui ont permis de devenir entraîneur de l’équipe de Suisse en 1962. Un poste dont il sera démis assez rapidement en raison de son appartenance au Parti suisse du travail, d’obédience communiste. Sale coup, camarade!

Reto Delnon (à gauche). Crédit: Archives

3. Champions sans coupe, mais avec des fleurs

Lorsqu’ils fêtent leur promotion en LNA en 1965, les joueurs du HCC conquièrent aussi leur cinquième titre de LNB, le tout au terme d’un barrage épique contre Ambri-Piotta (une victoire chacun). La «belle» se dispute à Lucerne, le samedi 27 février, devant 6000 spectateurs, dont plusieurs milliers de fans chaux-de-fonniers.

Les gars des Mélèzes s’imposent 4-3 et sont donc champions, mais ils ne reçoivent pas de coupe. Le trophée a été perdu et une jeune patineuse lucernoise remet un joli bouquet de fleurs aux vainqueurs. Les champions recevront ladite coupe quelques jours plus tard lors d’une cérémonie organisée par la Ville.

4. Des juniors turbulents privés de finale

Avant de devenir des champions, les premiers vrais juniors du HCC fourbissent leurs armes et font quelques «crasses» inhérentes à leur âge. Ainsi, lors de leur premier tournoi officiel à Genève, en février 1959, certains jeunes Chaux-de-Fonniers un brin turbulents s’offrent une belle sortie nocturne dans la cité de Calvin.

Punis, certains d’entre eux ne disputeront pas la finale de cette compétition organisée par le célèbre journaliste Jean Regali. Il paraît que quelques-uns de ces «galopins» étaient tout de même sur la glace.

5. Quand les arbitres déneigent aux Mélèzes

L’inauguration des Mélèzes en 1953 est une bénédiction pour les hockeyeurs chaux-de-fonniers, mais elle ne résout pas tous leurs problèmes. Le climat hivernal de nos montagnes leur joue des tours. Ainsi, le 21 décembre 1966, lors d’un derby cantonal contre les Young Sprinters de Neuchâtel, la neige tombe dru. A tel point qu’après dix minutes de jeu, les arbitres interrompent la partie et renvoient tous les joueurs aux vestiaires.

La foule présente (2500 personnes) proteste et demande que l’on reprenne la partie. Munis de râteaux à neige, les arbitres, comme la plupart des joueurs locaux, entament le déblayage d’une glace recouverte de cinq bons centimètres de poudreuse. La partie peut reprendre et les Chaux-de-Fonniers corrigent les Neuchâtelois 10-0. Faut dire que certains joueurs du Bas s’étaient déséquipés après l’interruption.

6. Une grande famille chez les Delapraz

L’histoire du HCC se tisse aussi à travers des liens familiaux. Dans les années 1940, 1950 et 1960, Jean Delapraz (dit «Bonbon») joue un grand rôle dans la vie du club. Ancien joueur, devenu président, il accueille chez lui plusieurs joueurs venus de l’extérieur. Une grande famille se forme et s’étend.

Un des joueurs, Bernard Bagnon (dit «Chouchou») devient le parrain de la fille de la famille Maryvonne. Un autre joueur, Claude Chamot (dit «P’tit Chamot»), épouse la bonne de la famille. Des exemples parmi tant d’autres.

7. La coupe se retrouve dans un arbre

Les six titres en LNA du HCC ont été bien fêtés, le deuxième en particulier. De retour d’une soirée mémorable à Yverdon, les joueurs arrivent au petit matin aux Mélèzes. Le chauffeur, le fameux Henri Delachaux, débarque le matériel et pose la coupe de champion sur le trottoir.

Ni une ni deux, un hockeyeur débarqué du car et débordant d’enthousiasme assène un grand coup de botte audit trophée, qui se retrouve dans un arbre. Il faut une échelle des Services industriels pour aller la chercher. Bien joué!

8. Bombardés de 5 centimes

Le 24 février 1973, le HCC, déjà champion pour une sixième fois de suite, dispute son dernier match de championnat à Lugano. L’accueil des Tessinois est hostile, ils reprochent aux Chaux-de-Fonniers d’avoir laissé gagner Berne lors du match précédent et, ainsi, d’avoir précipité la relégation des Luganais.

Au cours de la partie, un spectateur balance un rouleau de pièces de 5 centimes sur la glace. La partie est interrompue et ne se terminera jamais. Le HCC gagne 6-1 sous les huées du public local. 

9. Stage en Bohème enfumé

Le 22 août 1997, le HCC est à Pilsen, en Bohème, pour un stage comprenant des matches amicaux qui ne seront pas joués. Un court-circuit provoqué par le sèche-cheveux d’un joueur chaux-de-fonnier engendre un incendie dans le vestiaire. Une partie du matériel est endommagée.

Le stage est annulé et l’équipe revient à La Chaux-de-Fonds en passant chez le fournisseur de matériel. L’addition est salée. 

Une image de l’incendie. Crédit: Archives

10. Le club romand le plus titré, pas le premier

Avec ses six titres nationaux en LNA et six en LNB, le HCC est le club romand le plus titré. En LNA, le club de Bellerives Vevey est deuxième avec quatre titres, dont le premier mis en jeu en 1909. On trouve dans ce palmarès aussi les Avants, club situé au-dessus de Montreux.

Pas étonnant lorsque l’on sait que les fondateurs de la fédération suisse, dont Louis Dufour (voire 1re anecdote), viennent de la Riviera vaudoise, où les touristes britanniques ont importé ce sport. Voilà pourquoi le canton de Vaud compte 12 titres nationaux. Le canton de Neuchâtel en affiche six grâce au HCC. Le dernier champion romand est Bienne (trois titres en 1978, 1981 et 1983). 

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