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1973-1983 Un héritage trop lourd

Après le sixième et dernier titre de champion, le HCC eut du mal à gérer un héritage trop lourd. «Nous avions terminé tout de même deux fois deuxièmes», rappelle Daniel Piller, arrivé au HCC en 1973. La suite fut moins glorieuse.

08 oct. 2009, 15:23

«Les gens attendaient beaucoup de nous, mais nous n'étions plus les barons du hockey suisse», analyse Daniel Piller. Jusqu'à la fin des années 1970, les Chaux-de-Fonniers ne firent pas mauvaise figure. En 1979, la culbute en LNB mit fin à une longue période de gloire.

«Nous avions négligé les juniors», reconnaît Daniel Piller, joueur, entraîneur, puis directeur technique, voire les trois à la fois. «Les jeunes n'avaient pas beaucoup joué avec nous. Certains étaient partis ailleurs. La période fut plutôt chaotique.»

Tant bien que mal, le HCC continue de vivre. Avec ses quatre casquettes – il était aussi chef de l'Office des sports – Daniel Piller tenait la barque comme il le pouvait. «En 1982, nous avions loupé notre campagne de transferts», se souvient-il. «J'avais dû rechausser les patins.» Et «Pillou» possédait de sacrés restes. Il dut encore jouer les «pompiers de service» en 1983. «Christian Wittwer, notre coach, avait lancé les cannes sur la glace à la fin d'un match. J'ai dû reprendre l'équipe en cours de route.»

En 1984, le HCC se retrouva en première ligue. Un désastre pour le sport chaux-de-fonnier. «Je suis resté fidèle au poste», souligne Daniel Piller. «J'étais allé chercher Jan Soukup en Tchécoslovaquie. Je lui avais fait croire que notre première ligue était la première division. Il était venu et nous étions remontés en LNB en 1986.»

En 1989, retour à la première ligue. Le HCC y végétera jusqu'en 1993.
Toujours fidèle au poste, Daniel Piller s'est aussi occupé des juniors élites et des bons jeunes ont fait carrière en ligue nationale (Fuchs, Stehlin, Dubois, Bourquin, Bauer...). Le HCC redevient un vrai club formateur.

Lorsque Riccardo Fuhrer prend les commandes, en 1992, Daniel Piller cède sa place. «Je n'avais pas d'atome crochu avec cet entraîneur», confie-t-il diplomatiquement. «C'est un individualiste, un égoïste, pas vraiment mon genre. J'ai toutefois continué à suivre le club. J'étais rentré à l'Office des sports en 1973, parce que j'avais demandé une place de travail au président Charles Frutschi avant de signer au HCC. Ma fonction faisait jaser les gens. Mais j'ai toujours fait mon boulot. Je suis resté en place pendant 40 ans.»

A la retraite, Daniel Piller partage son temps entre sa ville natale, Villars-sur-Ollon, et La Chaux-de-Fonds. «Je suis devenu un vrai Chaux-de-Fonnier», s'exclame-t-il. «Mes enfants habitent ici. J'ai encore un appartement en ville. Je me réjouis que le club revive de belles années. Cette ville le mérite. Malgré tous les aléas et les difficultés, le HCC a survécu aux pires crises. Tôt ou tard, il est possible de remonter en LNA. Mais avec nos moyens et nos jeunes. La culture du hockey est immense dans notre région. Ici, c'est la Mecque du hockey!» /jce

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