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Les femmes se mobilisent aussi à Festi’neuch

Quelque 150 personnes se sont réunies à 15h24 à Festi’neuch ce vendredi 14 juin, jour de grève des femmes. Le rassemblement a été rythmé par deux moments musicaux de circonstances.

14 juin 2019, 19:01
Le rassemblement a eu lieu ce vendredi 14 juin au Phare.

Il est 15h24 au Phare de Festi’neuch ce vendredi 14 juin. Sous la tente, près de 150 femmes, bénévoles, organisatrices ou musiciennes, ont choisi de se réunir en cette journée de grève. Des pin’s violets brillent sur les débardeurs.

Le moment n’a pas été choisi au hasard: 15h24, c’est l’heure à laquelle les femmes, en moyenne, commencent à travailler pour beurre, en comparaison avec leurs collègues masculins. Quelques hommes ont d’ailleurs fait le déplacement.

Inégalité salariale, violences, discriminations, précarité, difficultés à allier vie privée et vie professionnelle, pour toutes ces raisons, «Festi’neuch soutient la lutte pour le droit des femmes», fait savoir Aude Ratzé, membre de l’organisation.

Presque à parité

La grève a été l’occasion pour le festival de faire un état des lieux de la parité au sein de ses équipes. Le résultat, affiché en grand sur des pancartes: en additionnant les 1700 bénévoles et le comité, on atteint 49,8% de femmes.

Elles sont même majoritaires dans certains secteurs comme la communication et le marketing (61%), l’administration et les finances (64%) ou la sécurité et l’accueil (52%). Les hommes sont par contre en nombre dans les secteurs infrastructure (64%) et accueil des bénévoles (69%). Les artistes féminines restent par contre largement en minorité sur l’affiche du festival: une dizaine sur la quarantaine de formations programmée.

«Respect»

Parmi elles, on trouve Emilie Zoé, Afra Kane et Pauline Maurer. Toutes les deux sont montées sur la petite scène installée au Phare ce 14 juin pour deux titres de circonstances: «Girls» et «Respect», l’hymne d’Aretha Franklin.

Pour Jilian Blandenier, membre du collectif neuchâtelois pour la grève féminine, voir un événement comme Festi’neuch se positionner en faveur des droits des femmes a quelque chose de «rassurant, revigorant, émouvant même», commente-t-elle. «C’est la preuve que le discours sur ces questions est en train de changer dans l’espace public.»


Emilie Zoé est montée sur scène deux titres de circonstance. Photo: Bernard Python   

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