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Pour le climat, rien n’est perdu. L'edito d'Eric Lecluyse

Il faut prendre au sérieux ces jeunes qui font grève pour le climat. L’éditorial d’Eric Lecluyse, co-rédacteur en chef d’ArcInfo.

18 janv. 2019, 17:58
La foule compacte était dans la cour du Château ce vendredi.

On pourrait sourire de ce vaste mouvement de grève pour le climat. Certes, ils ont été des milliers à défiler en Suisse, ce que personne n’imaginait il y a seulement quelques jours. Mais aussi nombreux et motivés soient-ils, que peuvent bien changer ces jeunes à la marche du monde?

Donald Trump n’infléchira pas sa politique ouvertement climatosceptique, le nouveau président brésilien Jair Bolsonaro va tranquillement dépecer la forêt amazonienne et le Conseil national suisse continuera de tergiverser sur l’opportunité d’une loi sur le CO2 permettant de respecter les engagements de l’Accord de Paris. La vieille politique se porte bien, merci pour elle.

Mais on a plutôt envie d’applaudir. Sans être naïf, on peut quand même espérer que ce mouvement né en dehors des partis finira par faire bouger les responsables politiques et économiques. Aujourd’hui, le message de ces jeunes est encore flou, mais la tension est déjà palpable. Cette génération qui défile dans nos rues est plus radicale que la précédente sur les questions de la consommation, des déchets ou des transports.

L’hypocrisie de notre société lui saute aux yeux. Elle ne veut plus être dupe et elle est prête à se battre. Ces jeunes n’auront de cesse de le rappeler dans la rue, mais aussi dans leur famille, dans leurs écoles et bientôt dans le monde du travail. Nous devons les prendre au sérieux, car nous avons besoin d’eux pour construire, enfin, une société plus juste et plus durable. Ils n’ont rien à perdre, c’est pour cela que rien n’est perdu.

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