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Eclairage «Résilience, reset, relance: les trois phases de la reprise»

«Trois phases distinctes semblent organiser la reprise», écrit Xavier Comtesse, qui pense la manufacture de demain, à propos de l’après crise sanitaire. Comme d’autres personnalités locales, nous l’invitons à s’exprimer régulièrement sur des sujets d’actualité.

15 juin 2020, 17:00
Selon Xavier Comtesse, la crise sanitaire actuelle permettra d'entrer dans une économie circulaire plus écologique.

Des crises sanitaires, le monde en avait déjà connu plusieurs, à peu près une par siècle, comme celles de la grande peste européenne (1348), du choléra de Londres (1854) ou encore de la grippe espagnole (1918). Elles ont toujours été accompagnées d’une crise économique et sociale remettant en cause le passé. Il en sera de même cette fois-ci.

A chaque fois, trois phases distinctes semblent organiser la reprise.

D’abord, celle de la «résilience», qui consiste à faire face à l’adversité en cherchant à sauver ce qui peut l’être. On est dans l’urgence. Les entreprises économisent: mettent leurs employés au chômage partiel, renégocient leur loyer, arrêtent les voyages d’affaires, reportent les projets notamment de construction, retardent les commandes à la sous-traitance et attendent la dernière minute pour payer leurs factures, etc. Tout cela pour rester en vie.

On va faire autre chose, autrement et pour une clientèle plus intéressée à notre vision.

Ensuite, le «reset», c’est-à-dire la reconsidération complète de l’environnement économique et social dans lequel on opère. Cette fois-ci, on va repenser la chaîne d’approvisionnement en créant de la redondance et du local, on va transiter vers le digital (télétravail, téléachat, téléformation, etc.) et on va entrer dans une économie circulaire plus écologique. On définit ainsi un nouvel horizon.

Enfin, la «relance». Cette phase va nécessiter de mettre en place un processus d’innovation nouveau qui tient compte de tous les changements sociétaux, car il ne sera plus possible de faire simplement comme avant. Il faut effectuer un nouveau «logiciel» de pensée, de management et de production. On va faire autre chose, autrement et pour une clientèle plus intéressée à notre vision.

En conclusion, on peut dire qu’une nouvelle économie émerge. On pourra dès lors parler d’économie directe à l’image de la démocratie suisse. Dans cette nouvelle ère qui s’annonce: les consommateurs, les entreprises et les institutions étatiques seront plus impliqués et responsables que jamais.

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