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Eclairage: "Quelles sont les intentions de Kim Jong-un?"

Nos journalistes mettent en perspective des sujets d'actualité régionale, nationale ou internationale avec des analyses ou des éclairages. Aujourd'hui, Daniel Droz évoque le sommet de Singapour entre Donald Trump et Kim Jong-un.

11 juin 2018, 17:01
Séoul, quelques heures avant le sommet Kim Jong-un - Trump, un homme regarde un reportage télévisé.

"Deux mâles dominants se font face pour le meilleur ou pour le pire", lit-on dans "Le Figaro". "Trump ne fait pas de leçon de morale sur les droits de l’homme à son homologue nord-coréen, mais jauge sa testostérone." Son interlocuteur du jour, en faisant étalage de sa puissance de feu, a gagné ses galons aux yeux du locataire de la Maison-Blanche.

Ce mardi à Singapour, la rencontre entre Kim Jong-un et le président des Etats-Unis nourrit un peu d’espoir et beaucoup d’incertitudes, loin des habituels canevas de la diplomatie. Le scénario n’étant pas écrit d’avance, ce sommet inédit peut réserver autant de bonnes que de mauvaises surprises. 

Dans ce contexte, quelles sont les intentions de Kim Jong-un? Comme les kremlinologues à l’époque soviétique, l’observateur, dans le cas de la Corée du Nord, est contraint de puiser dans des sources multiples, de quasiment sonder l’insondable. 

Premièrement, il est en passe de réaliser l’ambition de son grand-père Kim Il-sung, estime "Le Monde", "de faire de la République démocratique de Corée un acteur à part entière sur la scène internationale".

Pris au sérieux par Washington en raison de sa capacité de riposte militaire, l’homme fort de Pyongyang voudrait aussi œuvrer au développement économique de son pays. "L’économie nord-coréenne a des atouts pour se réformer", jugent des observateurs chinois et japonais, relayés par "Courrier international". 

Le pays a connu, en 2016, une croissance de 3,9%, soit quatre fois plus qu’au Japon. Il s’est d’ores et déjà engagé "dans une transformation de son économie planifiée vers une économie de marché", selon un expert chinois. 

N’allons pas trop vite en besogne, néanmoins. Il est difficile, par contre, de ne pas revenir sur ce qu’écrivait en 2011, à l’arrivée de Kim Jong-un au pouvoir, le quotidien nippon "Asahi Shimbun", toujours relayé par "Courrier international": "La Corée du Nord ne pourra pas refuser indéfiniment le changement, exposée comme elle l’est aux sollicitations extérieures. Une fois que la population aura découvert les smartphones et les hamburgers, elle n’y renoncera pas si facilement. Et s’il y a bien un Nord-Coréen qui connaît le confort et le goût de ces choses-là, ce n’est personne d’autre que le jeune Kim Jong-un, qui a fait ses études en Suisse."

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