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Eclairage: «Nécessaire réforme des retraites»

Nos journalistes mettent en perspective des sujets d’actualité. Aujourd’hui, Daniel Droz évoque les propositions de réforme de l’AVS et du 2e pilier.

05 févr. 2020, 17:00
En 2040, la Suisse comptera 2,2 actifs pour un retraité.

La Suisse s’engage sur la voie de la réforme des retraites. Il n’y aura point de manifestations ou de grèves. Le peuple aura le dernier mot. Auparavant, les Chambres fédérales devront ficeler un paquet équilibré qui pourra obtenir l’adhésion d’une majorité.

La révision de l’AVS ne s’avère pas une partie facile. Les derniers projets ont échoué à convaincre les citoyens. AVS+, l’initiative de la gauche, a été rejetée en septembre 2016 par près de 60% des votants. Un an plus tard, le projet Prévoyance vieillesse 2020, ainsi que l’augmentation du taux de TVA pour financer l’AVS, a connu un sort similaire mais avec un taux de refus d’à peine plus de 50%.

L’an dernier, le peuple a mis un peu de beurre dans les épinards en acceptant de lier financement de l’AVS – 2 milliards de francs viennent dorénavant soulager les caisses de l’assurance vieillesse chaque année – à la réforme de l’imposition des entreprises.

Il y va de l’avenir des rentes qui, concernant le 2e pilier, diminueront inexorablement.

Aujourd’hui, deux projets sont sur la table. Le premier concerne l’AVS. Il est le fruit du Conseil fédéral. L’harmonisation de l’âge de la retraite à 65 ans pour les femmes et hommes y figure en bonne place. A une nuance près: les femmes dont le revenu annuel ne dépasse pas 56 880 francs pourront prendre leur retraite à 64 ans sans réduction de rente, promet le gouvernement.

Le 2e pilier doit aussi faire l’objet d’un lifting. En juillet dernier, le Conseil fédéral et les partenaires sociaux ont conclu un accord sur une réforme supportable par tous. Elle vise à garantir les rentes, renforcer son financement et améliorer la couverture des travailleurs à temps partiel, notamment celle des femmes.

Et voilà, nous apprend notamment le «Tages Anzeiger», que les premières fissures apparaissent. Le Parti libéral-radical et l’Union démocratique du centre sont plus que dubitatifs. Ils craignent que tout cela n’aboutisse à une fusion de l’AVS et des caisses de pension. Si l’idée peut séduire à gauche, elle hérisse définitivement le poil de la droite.

Il n’en faudra pas moins, avant 2030, trouver un compromis. Il y va de l’avenir des rentes qui, concernant le 2e pilier, diminueront inexorablement pour les futurs retraités.

Aujourd’hui, la Suisse compte 3,4 actifs pour une personne à la retraite. Dans 20 ans, ce chiffre ne sera plus que de 2,2 actifs pour un retraité. D’où d’évidents problèmes de financement.

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