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Eclairage: «Les Verts neuchâtelois au centre du jeu»

Nos journalistes mettent en perspective des sujets d’actualité régionale, sportive, nationale ou internationale avec des analyses ou des éclairages. Aujourd’hui, Daniel Droz évoque les prochaines élections cantonales neuchâteloises.

26 nov. 2020, 17:00
Les conseillers d'Etat Jean-Nat Karakash et Monika Maire-Hefti (à gauche) ne se représentent pas lors des prochaines élections cantonales, au contraire de leurs collègues Alain Ribaux, Laurent Kurth et Laurent Favre.

Moins de cinq mois séparent les Neuchâtelois des prochaines élections cantonales, mais la course au Conseil d’Etat a démarré. Le retrait des socialistes Monika Maire-Hefti et Jean-Nat Karakash, qui ne se représentent pas, ouvre des perspectives.

Le Parti socialiste souhaite présenter trois candidats, dont le sortant Laurent Kurth, tout en précisant qu’il ne revendique pas la majorité à l’exécutif cantonal. Il se dit toutefois ouvert à une liste plurielle de la gauche.

A droite, le Parti libéral-radical, lui, peut se préparer sereinement. Au Conseil d’Etat, il devrait au moins maintenir les sièges de ses deux sortants, Laurent Favre et Alain Ribaux. L’inconnue réside dans sa réelle volonté ou non de briguer la majorité au gouvernement.

Pour l’UDC et les Vert’libéraux, l’obstacle est trop élevé. La première n’en finit plus de dégringoler scrutin après scrutin. Les seconds ne sont pas encore mûrs pour ratisser assez large dans cette course à l’exécutif.

Un siège au gouvernement semble
promis aux Verts.

A priori, c’est donc à gauche que réside l’enjeu du scrutin. La balle est dans le camp des Verts. Après leurs succès aux élections fédérales et communales, un siège au gouvernement leur semble promis. En octobre 2019, ils ont ravi le maroquin socialiste au Conseil des Etats. Il y a un mois, ils ont devancé le parti à la rose à Neuchâtel, à La Chaux-de-Fonds, au Locle et à Val-de-Ruz (pour ce qui est des grandes communes).

Répondront-ils positivement à l’appel du pied du PS? Privilégieront-ils une liste commune avec leurs alliés actuels, le Parti ouvrier et populaire et Solidarités? Les téléphones des responsables écologistes vont chauffer.

Lors de la législature en cours, Verts, POP et Solidarités ont dû avaler quelques couleuvres. Malgré une majorité de gauche au Grand Conseil, certes très minime, et à l’exécutif, quelques dossiers ont passé la rampe grâce à une alliance entre socialistes et libéraux-radicaux. Ces différends pèseront inévitablement dans les négociations. Et, en cas d’alliance avec les socialistes, il y aura un bilan gouvernemental à assumer, au moins en partie.

Quoi qu’il en soit, le futur Conseil d’Etat devra composer avec le Grand Conseil. Même si la course au gouvernement attire à elle la lumière des projecteurs, il ne faut pas négliger celle qui s’engage pour le législatif.

Circonscription unique, baisse du nombre de députés de 115 à 100, passage du quorum de 10% à 3% et interdiction des apparentements: la bataille s’annonce là aussi serrée.

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