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Eclairage: "La vérité rattrape le cyclisme colombien"

Nos journalistes mettent en perspective des sujets d’actualité régionale, sportive, nationale ou internationale avec des analyses ou des éclairages. Aujourd’hui, Julian Cerviño évoque les problèmes de dopage dans le cyclisme colombien. Un problème déjà dénoncé en 2017 par un cycliste neuchâtelois.

02 sept. 2019, 17:00

Alors que les cyclistes colombiens réalisent des exploits sur les plus grandes courses mondiales, un scandale secoue le cyclisme dans ce pays. Chez les «scarabées» – surnom donné aux grimpeurs de ce pays – les langues se délient en matière de dopage. Enfin!

Comme beaucoup le suspectaient, les instances colombiennes ne sont pas les championnes du monde des contrôles antidopage. Elles ont même mis beaucoup de temps à s’y mettre. Il a fallu qu’en 2017 l’Union cycliste internationale (UCI) et l’Agence mondiale antidopage (AMA) prennent les choses en main pour que les cas positifs pleuvent sur le peloton colombien.

Cette année-là, les contrôles avaient provoqué la disqualification et la suspension de huit coureurs, dont certains classés aux premiers rangs de la Vuelta colombienne. Cette hécatombe avait entraîné l’exclusion de cette épreuve du calendrier mondial en 2018.

La récente enquête d’un journaliste de l’AFP dévoile que ces résultats ne tombent pas du ciel et que le recours au dopage dans ce pays est courant, voire «omniprésent». Avec 20 cas positifs, la Colombie ne pointe pas pour rien au deuxième du peu glorieux classement du nombre de cyclistes dopés, derrière le Costa Rica.

Les soupçons autour des scarabées ne cessent de grandir

Pourtant le président de la fédération colombienne continue de nier l’évidence. Comme en 2017, lorsqu’il avait reproché à l’ex-cycliste neuchâtelois Alexandre Ballet, présent à ce Tour de Colombie, d’avoir dénoncé dans nos colonnes les agissements d’un coureur qu’il avait surnommé le «pharmacien».

Courroucé, ce brave Ovidio Gonzalez (le dirigeant en question) s’était empressé d’envoyer un courrier à la fédération suisse pour protester contre les propos dudit cycliste. Swiss Cycling avait relayé ces reproches avant que cette affaire soit officiellement «classée». Mince consolation pour Alexandre Ballet dont la carrière sportive – stoppée depuis en raison d’ennuis de santé – avait pâti des secousses médiatiques engendrées par ses déclarations, souvent mal interprétées.

Heureusement, comme souvent, la vérité finit par rattraper les dopés. Et les soupçons autour des «scarabées» ne cessent de grandir. Même si ceux qui triomphent en Europe (Bernal, Lopez, Quintana et consorts) auraient échappé à ce système. Un de leurs entraîneurs affirme les emmener rapidement à l’étranger, et les empêche ainsi de participer au Tour de Colombie, afin que leurs capacités ne soient pas mises en doute. Eloquent! 

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