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Eclairage: Emmanuel Macron, un point de situation

Nos journalistes mettent en perspective des sujets d'actualité régionale, nationale ou internationale avec des analyses ou des éclairages. Aujourd'hui, Daniel Droz évoque la première année à l'Elysée du président français Emmanuel Macron.

23 avr. 2018, 17:30
Emmanuel Macron va bientôt fêter la première année de son élection à la présidence de la République française.

Voici bientôt un an que la France a choisi Emmanuel Macron. Il est bien trop tôt pour tirer un bilan de l’action du locataire de l’Elysée. On se contentera d’un point de situation.

Indéniablement, l’image de la France à l’étranger s’est améliorée. Même si elle est déformée et fait largement place à la caricature. On ne peut pourtant que constater la quasi-absence de succès sur la scène internationale. La volonté de refondation de l’Union européenne du président se heurte notamment aux aléas des politiques intérieures de ses partenaires. En Allemagne ou en Italie, les responsables ne semblent pas prêts à emboîter le pas de l’homme en marche. Ce qui empêche toute dynamique.

A l’Est, même si le président français a pu arracher un accord sur le dossier des travailleurs détachés, la droite populiste, voir extrême, fleurit. Hongrie, Pologne, voire République tchèque et Slovaquie seront des obstacles difficiles à surmonter.

En matière économique, la conjoncture fait le jeu d’Emmanuel Macron. La croissance est au rendez-vous au moment le plus propice. Le chômage recule. Dans ce domaine, les astres s’alignent pour Jupiter.

Sur le plan intérieur, si le président a réussi à faire passer un premier bouquet de réformes, notamment sur le code du travail, il est loin de faire l’unanimité. Ce n’est pas une surprise pour un homme qui a n’a réuni que 24% sur son nom au premier tour de l’élection de l’an dernier. 
De plus, il donne l’impression, alors qu’il se dit «en même temps» de gauche et de droite, de mener une politique très libérale au détriment des plus faibles. Ce n’est pas innocent. Les sociaux-démocrates sont cliniquement morts. Le reste de la gauche est fracturé. Nombreux, à droite, sont ceux qui se réjouissent des options présidentielles.

Face à la tentation de la direction du parti Les Républicains, de son président Laurent Wauquiez en particulier, de flirter avec le Front national, Emmanuel Macron apparaît de plus en plus comme le seul recours pour les libéraux proeuropéens. Ce sera aussi, à l’heure du bilan, la seule chance pour le président d’être réélu.

Les résultats des premières échéances électorales, les européennes de l’an prochain, donneront une première indication. Et, d’ici-là, à l’extérieur comme à l’intérieur, la situation est susceptible de changer.

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