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Eclairage: "De football, de droits de l'homme, de libertés"

Nos journalistes mettent en perspective des sujets d'actualité régionale, nationale ou internationale avec des analyses ou des éclairages. Aujourd'hui, Daniel Droz évoque la Coupe du monde en Russie, le mouvement olympique et les libertés.

13 juin 2018, 18:00
Le match d'ouverture de la Coupe de monde de football opposera la Russie à l'Arabie saoudite, deux pays qui ne sont pas des champions des droits de l'homme.

La Coupe du monde de football débute. Elle génère son lot de fidèles, de détracteurs, d’incertitudes. Les pronostics vont bon train; les analyses géopolitiques aussi. Le premier match – le pays hôte, la Russie, contre l’Arabie saoudite – ne manque pas de piquant en la matière. Moscou soutient militairement le Syrien Bachar al-Assad, en collaboration avec l’Iran. Deux alliés publiquement honnis par Riyad.

Sur le terrain des droits de l’homme et de la femme, même si la peine de mort a été abolie et que la gent féminine n’est pas aussi maltraitée en Russie, les deux pays se trouvent peu ou prou sur la même longueur d’onde. Mais ce constat ne réchauffera pas leurs relations. D’ailleurs, on imagine mal qu’elles deviennent plus courtoises, contrairement à ce qui s’est passé en Corée lors des derniers Jeux olympiques.
C’est d’ailleurs, il faut le reconnaître, en partie grâce au Comité international olympique, le CIO, que le dégel a débuté dans la péninsule coréenne. Même si le mouvement olympique n’a pas toujours brillé par sa manière de promouvoir les droits de l’homme, un satisfecit peut lui être attribué aujourd’hui.

A cet égard, quoique ce prix vaille réellement, le CIO peut légitimement postuler au Nobel de la paix. Plus légitimement d’ailleurs que Kim Jong-un et Donald Trump, que certains voient déjà recevoir les lauriers cette année.

Revenons-en au football! Ou plutôt à ses coulisses. Donald Trump, encore lui, doit être satisfait. Son pays organisera la Coupe du monde en 2026 avec le Canada et le Mexique. Cette candidature a, d’ailleurs, reçu le soutien de presque tous les Européens, à l’exception de la Belgique, de la France, du Luxembourg, des Pays-Bas, du Bélarus, et de l’Estonie. Ces pays ont soutenu le Maroc. La perspective d’une compétition fructueuse en termes financiers a finalement eu la préférence de la majorité des fédérations. Par contre, nous ne saurons jamais si les menaces du président des Etats-Unis, jamais avare d’un gazouillis sur le réseau social Twitter, ont porté leurs fruits lors de ce vote.

Place maintenant à la compétition. Dans un peu plus de quatre semaines, nous connaîtrons le nouveau champion du monde. Si le résultat reflétait le classement mondial des libertés (movehub.com), la finale opposerait l’Islande à la Suède. La Suisse terminerait troisième. Utopie!

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