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Abus sexuels: la justice est souvent impuissante à soutenir les victimes

L’automne dernier, un médecin neuchâtelois accusé d’abus sexuels était acquitté par le Tribunal cantonal après avoir été condamné en première instance. Si la parole des victimes se libère depuis quelques mois, que peut faire la justice pour obtenir des condamnations?

02 mars 2020, 05:30
La parole se libère, mais les victimes ont encore trop souvent de la peine à se faire entendre par la police et la justice.

La parole se libère, mais les victimes ont encore trop souvent de la peine à se faire entendre. Si les affaires d’abus sexuels font de plus en plus la Une des médias, force est de constater qu’elles se terminent rarement par une condamnation judiciaire.

Dans le canton de Neuchâtel, l’affaire du médecin condamné en première instance en 2017 pour des actes d’ordre sexuels sur une patiente et finalement acquitté deux ans plus tard par la cour d’appel du Tribunal cantonal a suscité beaucoup de réactions. Tout comme celle de l’éducateur récemment acquitté par la justice.

De nombreux intervenants regrettent qu’il soit aussi difficile pour la justice d’établir la culpabilité des prévenus. Par ailleurs, un acquittement de ce genre décourage d’autres victimes potentielles de déposer plainte à leur tour.

#MeToo, un signe de ralliement

Procureur général du canton de Neuchâtel, Pierre Aubert remarque pourtant que c’est la multiplication des plaintes concernant...

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