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Les acteurs du G7 entre petites fâcheries et grands désaccords: Trump plus isolé que jamais

Le G7 est censé être un club d'alliés et d'amis. Mais les frictions, petites et grandes, entre Donald Trump et les autres dirigeants se sont accumulées, en quelque 500 jours au pouvoir. Retour sur les faits marquants.

08 juin 2018, 10:55
Donald Trump est plus isolé que jamais au sein du G7.

Voici un court historique des hauts et des bas qui ont coloré les relations bilatérales américaines avec les chefs d'Etats et de gouvernements du Canada, du Royaume-Uni, de l'Allemagne, de la France et du Japon. Quant à Giuseppe Conte, le nouveau Premier ministre italien, il n'a encore jamais eu l'occasion de rencontrer le président américain.

 

 

Le Canadien Justin Trudeau

 

 

L'hôte du G7 était parti d'un bon pied, après l'élection du milliardaire: pas question de "donner des leçons" au président septuagénaire, avait-il dit. Mais après que Donald Trump a imposé des tarifs sur l'acier et l'aluminium canadien, au nom de la "sécurité nationale", Justin Trudeau les a qualifiés d'insultes à la mémoire des soldats canadiens.

Selon CNN et la chaîne canadienne CBC, Donald Trump aurait ensuite, lors d'un coup de téléphone tendu, répliqué que des soldats canadiens avaient "incendié la Maison Blanche" lors de la guerre de 1812. En fait, il s'agissait de troupes britanniques venant de colonies appelées à devenir plusieurs décennies plus tard le Canada.

 

 

La Britannique Theresa May

 

 

La relation spéciale n'est plus. La Première ministre britannique fut certes la première dirigeante invitée à la Maison Blanche en 2017. Mais la saga de la visite de Donald Trump au Royaume-Uni - annoncée, contestée dans l'opinion publique, puis reportée - symbolise l'état de la relation des deux dirigeants.

Quand Theresa May a critiqué le retweet par le président d'un groupe d'extrême-droite britannique, Donald Trump a répondu qu'elle ferait mieux de s'occuper du "terrorisme radical islamique" dans son pays. La visite de Trump aura finalement lieu en juillet, mais sans l'honneur protocolaire d'une "visite d'Etat".

 

 

L'Allemande Angela Merkel

 

 

Quel contraste entre les coups de fil réguliers entre Barack Obama et la chancelière allemande, et la froideur des relations avec son successeur. Angela Merkel aurait même eu les larmes aux yeux au moment de dire adieu au président Obama.

L'image qui reste est celle de la chancelière, au printemps 2017, attendant en vain que Donald Trump lui serre la main dans le Bureau ovale à la Maison Blanche, le président semblant l'ignorer.

Après l'arrivée au pouvoir de Donald Trump, Angela Merkel avait ouvertement critiqué ses positions sur le climat. C'est aujourd'hui la menace de tarifs douaniers sur le secteur automobile qui préoccupe l'Allemagne, plus qu'aucun autre pays européen.

 

 

Le Français Emmanuel Macron

 

 

La relation avec le président français semble avoir été définie durant les 29 secondes de leur virile poignée de mains, lors de leur première rencontre en 2017.

 

 

Prenant le contre-pied de nombreux Européens, le Français a multiplié les honneurs et les amabilités envers le président des Etats-Unis, par pragmatisme.

La visite d'Etat de M. Macron à Washington en avril visait à afficher cette complicité... jusqu'au ridicule, quand le milliardaire a épousseté une pellicule, peut-être imaginaire, de la veste de son invité. Le pari du Français n'a pas porté ses fruits sur l'Iran, le climat ou les tarifs douaniers, et son entourage a prévenu qu'il ne craignait désormais plus d'"isoler" Washington, lors du G7.

 

 

Le Japonais Shinzo Abe

 

 

La relation avec Shinzo Abe est plus intime encore qu'avec Emmanuel Macron: le Premier ministre japonais fut le premier dirigeant étranger à rendre visite au milliardaire après son élection, à la Trump Tower. Il s'est rendu dans la résidence de M. Trump en Floride, à Mar-a-Lago, et ils ont joué au golf ensemble.

Mais le Japon n'a pas été épargné par les tarifs douaniers imposés par les Etats-Unis. Shinzo Abe se démène pour ne pas être marginalisé et défendre les intérêts japonais dans les négociations que Donald Trump mène avec la Corée du Nord. Il a donc fait le détour par Washington, jeudi, avant le sommet du G7.

 

 

L'Italien Giuseppe Conte

 

 

Giuseppe Conte, nouveau Premier ministre italien, il n'a encore jamais eu l'occasion de rencontrer le président américain.

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