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Guantanamo: onze détenus musulmans portent plainte contre Donald Trump

Onze détenus de Guantanamo ont déposé plainte jeudi contre Donald Trump. Ils accusent le président de les détenir en détention simplement parce qu'ils sont musulmans.

12 janv. 2018, 08:02
Onze détenus de la prison de Guantanamo ont porté plainte contre Donald Trump.

Onze détenus de la prison militaire américaine de Guantanamo ont lancé jeudi des poursuites contre le président des Etats-Unis Donald Trump, estimant être illégalement maintenus en prison parce qu'ils sont musulmans. Ils citent notamment dans leur plainte des tweets du milliardaire.

Ils ont également glissé les commentaires de M. Trump sur le fait que, selon lui, aucun détenu de Guantanamo ne devrait un jour être libéré. Cette prise de position tranche avec les précédents gouvernements, qui estimaient que la situation de ces prisonniers - il en reste 41 sur 775 il y a quelques années - devait être réexaminée ou qu'ils devaient être traduits devant un tribunal militaire.

"L'opposition du président à la libération des prisonniers de Guantanamo s'inscrit en droite ligne d'autres initiatives politiques sans discernement de sa part - qui ont été annulées par les tribunaux", affirme la plainte, qui mentionne explicitement le décret migratoire.

Détentions de 16 ans sans charge

"Sa position sur Guantanamo appelle à rien moins qu'une exploration judiciaire", poursuit le recours. M. Trump "a souhaité plus récemment que le musulman ayant tué plusieurs personnes à New York soit envoyé à Guantanamo et privé du processus constitutionnel, alors qu'il n'a jamais suggéré que les tueurs de masse blancs soient privés du processus requis".

Ces poursuites ont été déposées devant un tribunal fédéral de Washington au 16e anniversaire de l'ouverture du centre de détention, dans l'enclave américaine à Cuba. Elles réclament un habeas corpus pour les prisonniers, dont certains sont détenus depuis 2002, afin qu'ils soient inculpés ou libérés.

Selon eux, le fait que le gouvernement Trump envoie des signaux selon lesquels il n'a pas l'intention de les remettre un jour en liberté est contraire à la législation américaine et au droit international.

"C'est une démonstration de son antipathie envers cette population carcérale, envers tous les hommes musulmans nés à l'étranger et envers les musulmans au sens large, du même acabit que ce que les tribunaux ont à raison rejeté ces derniers mois", a poursuivi le document de justice.

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