«La Suisse met le cap sur l’Afrique du Sud», titrent les quotidiens neuchâtelois en «Une» du jeudi 15 octobre 2009. «Au terme d’un match de petite facture, l’équipe de Suisse a obtenu, contre Israël (0-0), le point qu’il lui fallait.» Le monde de football helvétique peut se réjouir de cette nouvelle qualification de la Nati pour un événement majeur, après l’Euro en 2004 et 2008, ainsi que le Mondial de 2006.
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«Pour un petit pays, l’exploit n’est pas des moindres. La performance est d’autant plus belle que certaines nations au réservoir bien plus profond – Turquie, Pologne, Roumanie… – devront se contenter du rôle de spectateur», commentent «L’Express» et «L’Impartial».
«Gare cependant à l’excès d’euphorie. Le groupe de qualification n’était vraiment pas très relevé», tempère l’éditorialiste. «C’est surtout en Afrique du Sud que l’on saura si la Suisse a franchi un cap décisif dans sa progression. Tant aux Etats-Unis en 1994 qu’il y a trois ans en Allemagne, les Helvètes avaient donné l’impression de se satisfaire du passage du premier tour. Sauront-ils se montrer plus déterminés, plus volontaires dans huit mois?»
La réponse n’est pas à la hauteur des attentes des supporters. Malgré un premier match réussi et une victoire face à l’Espagne (1-0, but de Gelson Fernandes), la Suisse ne passe pas le premier tour. La défaite contre le Chili (0-1) est de trop.
Ce couac n’empêche pas le coach Ottmar Hitzfeld de rester à la tête de la Nati. Il occupera le poste jusqu’au terme de la Coupe du monde 2014, qui s’achève par une élimination face à l’Argentine, futur finaliste, en 8e de finale.
Pour l’histoire, en 2010, l’Espagne n’a plus perdu un match et a été sacrée.