«Le 'coup' du PDC a échoué. Au quatrième tour de scrutin, l’Assemblée fédérale a choisi hier le libéral radical Didier Burkhalter (49 ans) pour succéder à Pascal Couchepin. Il a été élu par 129 voix contre 106 à Urs Schwaller», lit-on dans la presse écrite neuchâteloise du 17 septembre 2009.
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«Il n’y a pas eu de coup bas, de manœuvres de dernière minute. Ce matin, on s’est retrouvé avec les candidats officiels, dans un vrai combat et un vrai débat de valeur», commente l’intéressé.
Didier Burkhalter est le neuvième Neuchâtelois à enter au Conseil fédéral. «La continuité politique est assurée, mais le nouveau conseiller fédéral présente un visage très différent de son prédécesseur. Il est fini le temps du «roi» Couchepin», commentent les quotidiens.
En effet, si le Neuchâtelois prend les rênes du Département fédéral de l’intérieur, jusque-là en main du Valaisan, le style est différent. Mais il ne restera que deux ans à sa tête. En janvier 2012, il devient ministre des Affaires étrangères. Une tâche qu’il accomplit non sans un certain brio, notamment lors de son année de présidence de la Confédération en 2014. Parallèlement, il assume le même rôle à la tête de l’Organisation de sécurité et de coopération en Europe, l’OSCE. A ce titre, il est notamment intervenu pour tenter d’enrayer la crise ukrainienne après l’annexion de la Crimée par la Russie.
A la surprise quasi générale, le 14 juin 2017, il annonce sa démission pour le 31 octobre de la même année. Le Tessinois Ignazio Cassis lui succède au Conseil fédéral et aux Affaires étrangères. Atteint dans sa santé, il se consacre, depuis, à l’écriture et publie régulièrement des livres.