Le 31 août 2004, «L’Express» et «L’Impartial» parlaient d’un «acte doublement symbolique» parce que la date choisie «par les cantons de Berne et du Jura pour procéder au percement du tunnel autoroutier de la Roche Saint-Jean» correspondait au jour anniversaire de la manifestation autonomiste des Rangiers. Il s’agissait de «confor[er] les liens entre les autorités des deux cantons dans la poursuite de la construction de la Transjurane (A16) entre Courrendlin et Moutier».
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Il est vrai que 40 ans plus tôt, «la manifestation commémorative des mobilisations de 1914 et 1939, organisées aux Rangiers, a finalement versé dans la confusion la plus totale», relatait «L’Impartial» le 31 août 1964. Les autonomistes jurassiens avaient en effet malmené le conseiller fédéral Paul Chaudet et le conseiller d’Etat bernois Virgile Moine». La manifestation avait marqué un tournant dans le processus d’indépendance du Jura.
Le jour du percement du tunnel autoroutier de la Roche Saint-Jean, reliant Choindez et Roche, «quelques membres du groupe Bélier étaient présents (…). Ils ont déployé une banderole au-dessus de l’ouverture du tunnel avec l’inscription ‘A quand la sortie du tunnel pour le Sud?’»
C’est en 2017 que le dernier tronçon de la Transjurane, situé entre Loveresse et Court dans le canton de Berne, a été construit. La présidente de la Confédération Doris Leuthard l’avait alors inauguré et depuis, les automobilistes peuvent emprunter sur sa totalité l’A16 et rejoindre Bienne depuis Boncourt en moins d’une heure.