«Chirac pour sept ans!», titre en Une «L’Impartial» en ce lundi 8 mai 1995. «Le maire de Paris a remporté dimanche l’élection présidentielle en battant Lionel Jospin. Les estimations des instituts de sondages lui accordent entre 52 et 52,2% des voix contre 47,8 à 48% à son adversaire socialiste.»
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«Parti très tôt dans la campagne, le leader gaulliste n’a jamais cessé de croire à son destin, même après sa nette défaite de 1988 devant le président socialiste François Mitterrand. Il ne s’est pas non plus découragé, pendant l’hiver 1994-95, quand tous les sondages le donnaient nettement distancé par son ‘ami de trente ans’, le premier ministre Edouard Balladur», poursuit le quotidien neuchâtelois.
Jacques Chirac entame ainsi un bail de douze ans à l’Elysée. Il doit avaler une couleuvre en 1997. En avril, il décide de dissoudre l’Assemblée nationale et de convoquer des élections anticipées. Le 1er juin, le verdict est sans appel. «Succès massif de la gauche», titre «L’Impartial». Lionel Jospin devient premier ministre. Il reste en poste jusqu’en 2002.
Cette année-là, Jacques Chirac remet son mandat en jeu. Au premier tour, à la surprise générale, Jean-Marie Le Pen devance Lionel Jospin et talonne le sortant. Celui-ci l’emporte aisément au second tour avec plus de 80% des voix. «Un score sans précédent dû à une situation politique inédite», souligne la presse neuchâteloise.
Entre-temps, le mandat présidentiel est passé de sept à cinq ans. En 2007, Jacques Chirac quitte l’Elysée en cédant son fauteuil à Nicolas Sarkozy. Il est décédé en septembre de l’an dernier, à l’âge de 86 ans.